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Santé : le personnel du CHUL « victime » de critiques injustes ?
Publié le mercredi 30 juillet 2014   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL)


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Le ministre de la Santé, Fidèle Mengue M’Engouang, a rendu visite aux personnel de santé exerçant au service des Urgences du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), pour les encourager et les remotiver car, victimes, selon lui, de critiques trop vives et injustifiées de la part des médias et de l’opinion publique. L’équipe médicale des Urgences du CHUL souvent victime de critiques injustifiées de la part des patients et des médias.

C’est ce qu’a laissé entendre le ministre de la Santé, Fidèle Mengue M’Engouang lors de la visite qu’il a rendu au personnel de ce service hospitalier lundi 28 juillet dernier.

Une visite qui avait pour but de les rassurer et les encourager à faire face aux critiques dont ils feraient l’objet « à tort » de la part de l’opinion publique.

Si l’initiative et la volonté d’être proche au possible de ses agents, sont louables, elles souffrent tout de même d’une partialité qui amène une fois de plus les « détracteurs » à se poser certaines questions.

Les personnels de santé du CHUL font leur travail avec amour, et proposent des soins de qualité aux patients qui se présentent à eux, dit-il.

Mais qu’appelle-t-on finalement soins de qualité ?

Un patient laissé à l’abandon dans un couloir de l’hôpital parce qu’il n’aurait pas de quoi payer sa prise en charge?

Un accidenté grave qui succombe à ses blessures sous les yeux indifférents des infirmiers et autres médecins toujours pour des questions d’argent ?

Un patient qui se fait copieusement insulter à la moindre de ses plaintes ou de ses sollicitations ?

Un service d’accueil qui se fait prier pour donner la plus basique des informations ?

Ou encore le personnel de santé qui vend aux patients des médicaments qui leur sont normalement destinés gratuitement ?

Si au moins les exemples cités ci-haut étaient des cas isolés, l’on pourrait concéder au ministre de la Santé que les critiques à l’endroit de ses agents sont exagérées.

Mais quelle famille gabonaise n’a jamais vécu de drame du aux « soins de qualité » prodigués par les Urgences du CHUL ?

Si l’on devait lancer un appel pour répertorier les victimes de ces « agents dévoués », est-il sûr que l’on peinerait à recueillir des milliers de témoignages dramatiques et traumatisants vécus par les populations dans cette structure hospitalière ?

Si l’on peut applaudir le fait qu’un ministre se montre solidaire envers ses agents et les défende face à « l’adversité », on peut cependant se poser la question de savoir qui, de l’autre côté, défendra les malades ?

L’opinion publique avait, jusqu’à un passé récent, la naïveté de penser que la bonne santé et le bien-être des populations étaient de la responsabilité du ministère de la Santé. Ce même ministère de la Santé qui, aujourd’hui, dans un grand élan de solidarité, se fait le défenseur et la caution des maltraitances dont sont victimes les personnes qui se présentent dans les structures hospitalières publiques en vue d’y recevoir des soins.

Plutôt que de sanctionner les agents à l’origine des plaintes incessantes des patients, on les rassure et les encourage. Comme pour dire que des milliers de personnes qui se plaignent de la même chose, se sont donné le mot pour peindre en noir, ces agents dévoués, disponibles et d’une gentillesse à toute épreuve. Soit.

Mais comme diraient d’aucuns, on marche sur la tête là…

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