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La presse gabonaise lue par l’Agitateur : Affaire de pognon !
Publié le lundi 14 juillet 2014   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
Journée mondiale de la liberté de la presse.


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La semaine écoulée, tous les journaux ou presque, ont consacré leurs colonnes à trois sujets saillants : le début du paiement aux ayants-droit de la Prime d’Incitation à la Performance (PIP), le rapport du FMI sur la performance de la gestion des finances publiques, et la loi des finances rectificative 2014.

« Paiement de la PIP, le bonheur des uns », titre le satirique La Griffe.

« Depuis que les bénéficiaires de la PIP passent à la caisse, aucune voix ne s’élève pour féliciter le chef de l’Etat d’avoir eu le courage et la volonté, non seulement d’avoir pris cette décision, mais surtout de l’avoir appliquée », s’étonne le journal.

« Mais voilà que pour la première fois de leur vie, plus de 20.000 fonctionnaires ont commencé à toucher la Prime d’Incitation à la Performance, Te Ping s’est soudainement muré dans un silence assourdissant… Il faut dire que le Gourou et ses doungourous de compagnons viennent de recevoir un violent ‘’tais-toi’’ de la part du chef de l’Etat. Les futés ont vite compris que devant la popularité de la mesure, s’y attaquer ne ferait qu’accroître leur impopularité déjà si remarquable. Ils ont donc fait le choix du silence. Un silence qui, malheureusement, peut être interprété comme une opposition au bonheur des populations. Comme si le bonheur des Gabonais constituait, en réalité, leur malheur», commente le journal satirique.

« PIP : du retard à l’allumage », constate l’hebdomadaire Le Temps.

« Après le constat fait par l’émergent en chef de l’injustice faite aux autres administrations qui ne percevaient pas les fonds communs, dans une déclaration officielle, ce dernier avait décidé que ces fonds soient désormais distribués à tous les fonctionnaires sous l’appellation de Prime d’Incitation à la Performance (PIP). Mais il se trouve qu’au moment de la distribution de cette précieuse manne, la machine s’est grippée. Problème de liquidités ou défaut de communication ? », s’interroge le journal.

« Même si tout le monde s’accorde à dire que l’argent est déjà disponible, que la PIP est dorénavant un acquis et qu’il ne reste que quelques détails à régler, il n’en demeure pas moins que ce retard provoque des remous au sein de certaines administrations qui craignent que les vieux démons ne soient de retour », rapporte Le Temps.

« Quand le pouvoir émergent réinvente les lois économiques », soupire l’hebdomadaire Nku’u Le messager.

« Le régime d’Ali Bongo vient d’inventer une nouvelle doctrine économique : celle qui voudrait que la croissance économique rime avec l’assèchement des finances publiques. C’est la théorie économique du monde à l’envers. Sous d’autres cieux, quand il y a croissance économique, les recettes de l’Etat, par effet d’entrainement, augmentent et conduisent inévitablement à un accroissement du budget. Ces recettes doivent être réinvesties au service de la population. Or, au Gabon, pays des Bongo, alors que les chiffres officiels publics font état de taux de croissance élevés depuis 2010, (6,7% en 2010, 7% en 2011, 6% en 2012 et 5,5% en 2013), les effets de cette bonne croissance économique ne sont visibles dans aucun secteur d’activité. Bien au contraire. L’on constate que le Gabon est le seul pays au monde où une croissance économique continue s’accompagne d’un appauvrissement persistant de sa population », fait remarquer l’hebdomadaire.

« Le FMI dénonce des budgets pas crédibles du tout », rapporte l’hebdomadaire Echos du Nord.

« Dépenses réelles très au-delà de la prévision initiale, recettes réelles en deçà de l’objectif attendu, pas de visibilité sur les arriérés de paiement dus par l’Etat au point qu’il était impossible de réaliser l’audit des intenses du Trésor public… Tel est le constat qui ressort du dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur la gestion budgétaire émergente. C’est un véritable réquisitoire que les experts du FMI viennent d’adresser au gouvernement gabonais, après avoir passé au scanner l’exécution des budgets 2010, 2011, et 2012 par le gouvernement gabonais », se réjouit l’hebdomadaire qui ajoute : « Le rapport sur la performance de la gestion des finances publiques», qu’ils ont publié en décembre 2013 est un brûlot que les émergents ont voulu garder sous silence. Tant il met à nu leur incompétence à gérer l’Etat, et les mécanismes subtils via lesquels ils détournent, sans vergogne, les fonds publics ».

« Gestion des finances publiques, l’hécatombe », clame l’hebdomadaire La Loupe.

« Après une gestion confuse et criminelle, à mi-2014, ce qui devait arriver arrive : le Gabon, notre pays, est en cessation de paiement. Mais que se passe-t-il chez nous ? Qu’est-ce qui peut bien expliquer la situation financière catastrophique dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui ? Les cours du bois, du manganèse, de l’uranium se sont-ils effondrés ? La production du pétrole a-t-elle brusquement été divisée par quatre au cours de cette seule année ? Les cours du baril de pétrole sont-ils passés de presque 100$ à rien sans que personne ne le sache ? », ironise le journal.

« La situation catastrophique actuelle est artificiellement organisée de toutes pièces par Ali dont le projet politique est d’organiser la ruine de notre pays pour s’accrocher au pouvoir dans un désordre indescriptible», conclut le journal.

« Une loi de finances rectificative pourquoi faire en combien de temps ? », l’hebdomadaire Le Mbandja s’interroge.

Le journal écrit : « ‘’M. j’ai décidé’’ a décidé de mettre en place et exécuter un budget de 2 954,6 milliards de francs CFA, entre le mois d’août et mi-novembre. Les émergents respecteront-ils les plafonds mensuels et trimestriels de consommation des crédits sans avoir à mettre les caisses du Trésor en difficulté ? Sont-ils certains de recouvrer les recettes attendues au même rythme que les dépenses ? Il est clair et même très clair que ‘’M. j’ai décidé’’ et sa clique de savants courent à nouveau vers un déficit budgétaire certain quand on sait que depuis janvier 2014, toutes les dépenses engagées le sont hors budget et que le Trésor liquide encore les dépenses de 2012», prévient le journal.

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