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«Tant que ce que nous mangeons ne dépend pas de nous, nous ne sommes pas libres» (Hervé Omva)
Publié le vendredi 31 mai 2024  |  Gabon Review
’entrepreneur
© Gabon Review par DR
’entrepreneur agricole Hervé Omva, dans un de ses champs
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Depuis des décennies, le Gabon est tributaire de l’extérieur pour satisfaire ses besoins alimentaires. La tendance pourrait changer si les Gabonais prenaient l’initiative d’investir dans l’agriculture afin de devenir indépendant sur le plan alimentaire. C’est le vœu d’Hervé Omva, le coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa, qui invite la population à rejoindre «le combat de l’agriculture».

Soucieux du développement du secteur agricole, pourvoyeur d’emplois pour des nombreux Gabonais, Hervé Omva, le coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa, a abordé la situation de ce secteur, le 28 mai dernier avec la presse. Notamment la question de formation, de subvention, du chômage, de la vie chère et des activités au sein de sa structure agricole de Bolokoboué.

L’expert en agronomie invite les Gabonais à se tourner vers la terre afin de jouir de l’indépendance alimentaire. «L’indépendance sur le plan alimentaire nous conduira à une indépendance spirituelle et physique. Vous pouvez aller prier dans les églises comme vous voulez, dans les mosquées, dans les mbandja, mais tant que ce que nous mangeons ne dépend pas de nous, nous ne sommes pas libres. Battons-nous pour être libre», a déclaré Hervé Omva, après avoir annoncé qu’il est temps pour lui, tout en gardant ses activités sur le plan international d’investir beaucoup plus dans son pays.

Selon le coordinateur des programmes de l’ONG IDRC Africa, le village Graine de Bolokoboué est un site de formation en entreprenariat agricole avec 75% de pratique et 25% de théorie. Cette formation part du repérage de la cartographie du terrain jusqu’à la production et même la transformation. «Nous sommes en train de finaliser un certain nombre de document administratifs de l’Agence pour la formation professionnelle nous donne cette licence qui nous permet de former des jeunes gabonais», a-t-il indiqué, tout en précisant que le site est un écosystème important servant de modèle pour pouvoir aller de l’avant.

Le Made in Gabon, une solution contre la vie chère

Pour ce qui est de la vie chère, le promoteur du ‘’Made in Gabon agricole’’ propose de revenir sur nos habitudes alimentaires. La méthode du village Grain de Bolokoboué permet aux apprenants de commencer par produire ce qui est consommé. Notamment la morelle, l’épinard, l’oseille, le gombo. «Si nous nous mettons à les produire en masse, ça va faciliter la consommation. On va revenir à nos habitudes alimentaires. Produisons ce que nous mangeons, formons les jeunes à produire ce que nous mangeons. Nous avons des produits qui en un mois et demi nous pouvons déjà les récolter et ce sont des produits riches en protéine et qui cadre avec l’habitude alimentaire», a-t-il expliqué. Au Gabon, toutes les études faites à coût de milliards pour palier à cette situation n’ont rien donné.

L’homme accuse les ainés de ne pas avoir de l’amour pour le Gabon. Selon lui comment se fait-il que la FAO, pour ne prendre que ce cas, installée au Gabon, étant la même au Bénin, au Cameroun et au Togo, mais les activités de celle-ci dans ses différents pays n’ont rien avoir avec ce qui se passe au Gabon. « Comment vous allez imaginer que la FAO, vous allez à la FAO, elle travaille avec vous, mais cette même FAO ne peut pas vous financer pour un programme parce qu’ils disent qu’ils ne font qu’exécuter ce qui a été orienté par le gouvernement. Mais la FAO est une agence des Nations Unies, il faut de la transparence, ils ne doivent pas contribuer au détournement de l’argent», s’est-il insurgé. Ces organisations manquent de résultats au Gabon, car le pays dépend toujours du Cameroun, de l’Europe et du Togo etc. pour se nourrir.

L’agriculture est le secteur qui permet de créer à court moyen et long terme des emplois durables et respectueux, affirme-t-il. Il faudrait sortir de cet écosystème utilisé pour faire comprendre que l’agriculture est le travail des personnes ayant ratées leurs vies. L’agriculture comprend le producteur, le transformateur, le transporteur et le commerçant. Elle permet de développer l’artisanat sur toutes ses formes. «L’agriculture, c’est tout un écosystème. Pour ma part, je suis convaincu, et sur le plan international il faut le voir, le secteur agricole est capable à court moyen et long terme de régler la problématique du chômage». Il invite les gabonais à le rejoindre dans ce combat de l’agriculture afin que le Gabon devienne indépendant sur le plan alimentaire.
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