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CEEAC : une levée de sanctions pour maintenir le véto sur le dialogue national au Gabon ?
Publié le mardi 19 mars 2024  |  Gabon Media Time
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© Présidence par DR
Le Chef de l’Etat prend part à la 5ème session extraordinaire de la CEEAC
Guinée Equatoriale. Vendredi 15 Décembre 2023. 5ème Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale dans le cadre du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX) consacrée à la situation politique et sécuritaire en République Gabonaise
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Si le commun des Gabonais a salué la décision actant la levée des sanctions à l’encontre de notre pays, il est peut-être judicieux de s’y pencher à tête froide pour comprendre ce qui aurait pu motiver le Président de la Commission de la CEEAC l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo à exercer ce rétropédalage. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le dialogue national qui aura lieu en avril de l’année en cours serait la principale raison derrière cette mesure.

Composée de 11 États au nombre desquels l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tome et Principe et le Tchad, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), instituée le 18 octobre 1983 à Libreville, a connu une année 2023 assez particulière. Le coup d’État perpétré la nuit du 30 août 2023 par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et le CTRI aura créé un fossé criant entre l’institution et notre pays. Pourtant de manière abracadabrantesque, tout semble rangé.

Des avancées significatives : vraiment ?
Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’a pas manqué d’accueillir avec plein sourire la décision prise le samedi 9 mars dernier et rendue publique le lendemain, le communiqué officiel, cette réintégration serait le fruit de la constatation par l’instance « des avancées significatives dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel marquées par l’adhésion du peuple et la mise en place d’un chronogramme pour une transition de 24 mois ». Des sources proches de la commission de la CEEAC soutiennent que le dialogue national aurait sonné le déclic.

Pourtant, cette dernière s’interroge sur la portée d’une décision ferme sur la base d’un consensus censé être national qui n’a pas encore eu lieu. Ce serait mettre la charrue avant les bœufs. Aussi, il est donc impérieux de se pencher sur le positionnement réel des pays membres sur la situation. Le Cameroun dirigé par Paul Biya depuis plus de 40 ans, la Guinée équatoriale de 45 ans sous Obiang Nguema Mbazogo ou le Congo Brazzaville de Sassou Nguesso seraient sincèrement ouverts à l’idée d’un renversement même s’ils ont usité ce méchante non démocratique pour se hisser au sommet ? C’est non. La décision pourrait être donc vue comme une patate chaude pour le CTRI.

Un droit de veto sur les issues du dialogue national ?
L’hypothèse la plus plausible serait donc que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale aurait savamment fait le mou pour endiguer l’action du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. En ce sens , que mis hors de l’instance, le Gabon aurait pu organiser un dialogue national souverain. Le Président de la Transition n’aurait donc à se référer qu’aux instances nationales et aux organismes nationaux mis en gestation pour régler les conflits qui pourraient en découler. C’est donc cette envie de maintenir son droit de s’opposer ou de contrôler ces assises que la réintégration a été actée.

D’ailleurs, Sébastien Nemeth de la rédaction de Radio France internationale (RFI), bien introduit dans les instances dirigeantes en Afrique, a assuré que la décision de la CEEAC serait davantage le fruit d’un compromis. Puisque le lobbying du Gen. Brice Clotaire Oligui Nguema s’était heurté à l’hermétisme de Gilberto Da Piedade Verissimo. En mi-décembre la CEEAC soutenait même que seul le rétablissement de l’ordre constitutionnel la dissuaderait. Finalement, selon le journaliste français, la formule trouvée a été de « lever les sanctions du Gabon et en retour, le président de la commission reste en poste ». Lequel était exposé à une mesure de « carence »
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