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Fraude sur les réseaux d’eau et d’électricité : Jusqu’à 50 milliards de FCFA de pertes par an pour la SEEG
Publié le samedi 24 fevrier 2024  |  aLibreville.com
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© Autre presse par DR
Le siège de la SEEG à Libreville
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S’il y a une levée de boucliers ces dernières semaines pour fustiger la qualité du service public de l’eau et de l’électricité fournie par la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG), ses responsables font remarquer, de leur côté, que les fraudes à elles seules occasionnent d’énormes pertes financières, plombent les performances et les programmes d’investissement de cette entreprise. On invoque des pertes circonscrites entre 30 et 50 milliards de francs CFA par an sur les réseaux d’électricité et d’eau.

Alors que le service public que l’eau et de l’électricité est de plus en plus décrié à travers le territoire national, et que le gouvernement de la Transition a instruit la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG) de préconiser la distribution d’eau potable, dans le Grand Libreville, via des camions cubitainers, il est de bon aloi de rappeler que lors d’une conférence de presse début-janvier, le top management de la SEEG avait fait savoir que la structure perdait entre 30 et 50 milliards de francs CFA, par an, au titre des fraudes sur les réseaux de distribution, autant de l’eau potable que de l’électricité.

S’exprimant sur la situation, le directeur général de la SEEG, Joël Lehman Sandoungout, indiquait : «nous faisons face à une fraude massive, voire endémique sur nos réseaux de distribution d’eau potable et d’électricité, tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays». Ce qui lui avait renchérir que «les branchements pirates font perdre à la SEEG entre 30 et 50 milliards de francs CFA».

Toute chose contribuant à asphyxier le secteur, plombant les programmes et les projets d’investissement de la SEEG, mais surtout l’amélioration du service au client. Dans ce contexte, le directeur général avait fait noter que cette lutte contre avec les branchements pirates est obligatoire, car la fraude coûte cher et nuit gravement à la réputation et à la rentabilité de tout le secteur. «Elle constitue une menace grave pour l’atteinte des objectifs de développement économique et social du pays», soulignait-il.

Début-janvier, face à l’ampleur du phénomène et son impact sur le consommateur, au final, la SEEG a engagé des missions de contrôle en vue de débusquer les indélicats. Opération de contrôle des installations, de mise en conformité des branchements d’électricité et d’eau potable et de recouvrement des impayés dans le Grand Libreville, elle a permis, en seulement trois jours, de dévoiler 209 installations frauduleuses sur 780 branchements contrôlés.

La plupart des usagers, en situation illicite, avaient branché leur câble ou leur tuyau d’eau directement au réseau et sans compteur. De même, des cas de compteurs trafiqués avaient été notés. Pour se défendre, les fraudeurs et voleurs invoquent régulièrement «l’incapacité de la SEEG à combler de manière quantitative et qualitative la demande en eau et électricité à travers le pays».
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