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Gabon : le ministère de la Justice a-t-il empêché insidieusement l’audition de Sylvia Bongo à la CNLCEI ?
Publié le jeudi 22 fevrier 2024  |  Gabon Media Time
Sylvia
© Autre presse par DR
Sylvia Bongo Ondimba en détention à la prison centrale de Libreville
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Annoncée par plusieurs médias locaux, l’audition de l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba et de l’ancien ministre du Pétrole Vincent de Paul Massassa à la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) aurait finalement accouché d’une souris. Et pour cause, un imbroglio portant sur la compétence de cette entité aurait été soulevé par le ministère de la Justice créant une véritable incompréhension au sein de l’opinion.

Si quelques jours auparavant les auditions de Cyriaque Mvourandjiami, Yolande Gisèle Mombo, Abdoul Océni Ossa et Steeve Nzegho Dieko s’étaient déroulées sans embûche, celles de deux autres pontes de l’ancien régime Bongo-PDG n’auraient finalement pas eu lieu comme annoncé. À l’origine de ce non-lieu, une question de compétence entre la commission et l’appareil judiciaire qui n’aurait pas permis d’auditionner celle qui était considérée comme la « Madrina » de la Young Team, en l’occurrence Sylvia Bongo et l’un de ses supposés valets Vincent de Paul Massassa.

Pas d’audition pour Sylvia Bongo et Vincent de Paul Massassa devant la CNLCEI
Selon le quotidien L’Union de ce mercredi 21 février 2024, si le dernier cité était bel et bien présent dans les locaux de la CNLCEI, les agents en charge de sa surveillance auraient reçu un ordre du ministère de la Justice dirigé par Paul Marie Gondjout afin que le prévenu soit ramené illico presto à la prison centrale de Libreville. Motif de ce volte face, alors que les premières auditions s’étaient déroulées sans anicroche, le ministère de la Justice estimerait que la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite outrepasserait ses missions.

Une position qui aurait d’ailleurs été contestée par la Commission présidée par Nestor Mbou, qui pourtant s’était montré précautionneux non seulement en adressant une correspondance en bonne et due forme au procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, mais aussi en sollicitant l’appui du commandement en chef de la Gendarmerie nationale dans le cadre de la sécurité. Toute chose qui dans l’opinion nationale laisserait donc croire à une immixtion regrettable et une entrave à l’action de la CNLCEI.

Qu’est-ce qui aurait motivé réellement cette sortie pour le moins suspecte du ministère de la Justice ? Quels sont les objectifs visés par le gouvernement en empêchant de manière insidieuse l’audition de Sylvia Bongo ? Autant de questions qui restent en suspens et qui ne manqueront pas de semer encore un peu plus le doute sur la volonté des autorités de la Transition de véritablement faire la lumière sur les agissements criminels des anciens tenants du pouvoir.
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