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Gabon : «Ma place n’est plus au PDG», assure Mathias Otounga Ossibadjouo
Publié le jeudi 8 fevrier 2024  |  Gabon Review
Mathias
© Autre presse par DR
Mathias Otounga Ossibadjouo, ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires.
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Menaçant, il y a quelques semaines, de claquer la porte du Parti démocratique gabonais (PDG), Mathias Otounga Ossibadjouo a finalement rendu son tablier. Il assure que sa place n’est plus au sein de l’ancien parti au pouvoir affaibli depuis la déchéance d’Ali Bongo. S’il se présentait devant le président déchu comme «un microbe qui n’a fait que des études approximatives», il assume en cette période de transition un opportunisme «avisé».

Directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo, alors président de la République, Mathias Otounga Ossibadjouo se présentait devant ce président désormais déchu comme «un microbe qui n’a fait que des études approximatives». Dans un contexte de division, frustrations et crise au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), l’homme qui avait été plébiscité pour représenter l’ex-parti au pouvoir à la mairie d’Okondja, assurait que tout allait bien et vantait «la démocratie naturelle» qui y régnait. Aujourd’hui, cette époque semble bien loin et l’homme avoue quasiment avoir feint pour permettre à l’ex-parti au pouvoir de survivre. Le 6 février, cet ancien collaborateur d’Ali Bongo a annoncé sa démission du PDG.

«Ma place n’est plus au PDG», a déclaré Mathias Otounga. De simple militant au poste de membre du Comité permanent, il dit avoir fait toutes ses classes au sein de ce parti au détriment de lui-même. «Toute une vie durant, au mépris de ma survie personnelle et celle de ma famille, de mes propres engagements et de ma réputation, je me suis efforcé, avec d’autres, d’assumer les conséquences des errements du passé», a-t-il écrit. Il dit avoir déployé ses forces pour la renaissance du PDG en dépit «des forces externes et tendances centrifuges qui le menaçaient» et colmater les brèches occasionnées par «les départs illustres».

Opportunisme «avisé»

Cependant, il assure que ce parti a continué à évoluer dans un contexte où «la loyauté, la clarté, la sincérité et la transparence sont des chimères». Mathias Otounga qui dit avoir lancé des alertes, en plus de revendiquer une certaine constance depuis la période préélectorale, regrette que «des jeunes sans expérience politique» aient entraîné «le parti dans les abîmes de l’Histoire» avec la complicité des dirigeants de l’ex-parti au pouvoir. Ces derniers, estiment-ils, se sont rendus coupables d’un processus électoral bâclé qui a entraîné tout le régime, oublié de pratiquer le dialogue et la tolérance, boycotté la concertation attendue par la classe politique.

«Je démissionne donc du PDG avec effet immédiat», a-t-il déclaré croyant cependant en «un vent nouveau qui donne espoir» et qui souffle sur le pied. Assumant un «opportunisme avisé» en cette période de transition autant que l’échec du PDG à bien gouverner le pays, il estime qu’«il faut savoir, en pareille circonstance, accompagner un autre espoir tout en se ménageant une nouvelle vision qui ne saurait s’accommoder des limites qui ont corrodé tant d’espoirs et d’estime». Pour lui, rester au PDG sans rien envisager de progressif «c’est manquer d’humilité devant l’échec».
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