Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gabon : La «tour de Pise» égale à elle-même
Publié le mercredi 24 janvier 2024  |  Gabon Review
Me
© Autre presse par DR
Me Anges Kevin Nzigou
Comment


Pour un document oublié dans son dossier déposé vendredi dernier, la Cour constitutionnelle a jugé irrecevable la requête de Me Anges Kevin Nzigou en annulation du décret portant réaménagement du gouvernement de la Transition. Intervenant en tant que citoyen, l’avocat contestait la nomination de deux ministres.


Gardienne du pouvoir au Gabon depuis sa création, au point d’être surnommée «la tour de Pise», la Cour constitutionnelle a une nouvelle fois penché du côté de la présidence de la République. Lundi 22 janvier, elle a déclaré irrecevable la requête d’Anges Kevin Nzigou introduite trois jours plus tôt. L’avocat qui disait intervenir en tant que citoyen avait sollicité de la part de l’institution l’annulation du décret du 17 janvier 2024 portant réaménagement du gouvernement de la Transition.

Selon lui, et se basant sur certains textes de loi en vigueur, la nomination de Brigitte Onkanowa en qualité de ministre de la Défense nationale et celle d’Hermann Immongault en tant que ministre de l’Intérieur et de la Sécurité constituait une violation des dispositions de l’article 35 de la Charte de la Transition. Celles-ci disposent notamment que, en plus de remplir les fonctions de chef de l’État, le président de la Transition «est le ministre de la Défense et de la Sécurité». Ainsi, personne d’autre que lui ne peut être nommé à ces postes, à moins d’en être délégué comme c’était le cas pour le précédent gouvernement dans lequel les deux promus avaient le statut de ministres délégués auprès de la présidence de la République.

Manque de pot, Me Anges Kevin Nzigou a omis de joindre à sa requête le décret incriminé. À la place, il «a produit au dossier une liste des membres du gouvernement de la Transition», informe la décision de la Cour constitutionnelle qui rappelle que toute requête de ce genre doit être accompagnée d’une copie du texte attaqué. Un «oubli» plutôt curieux pour celui que l’on sait pourtant parfaitement au fait des procédures en la matière.

Qu’à cela ne tienne, l’institution présidée par Dieudonné Aba’a Owono, fidèle à sa réputation, s’est appuyée sur ce vice pour prendre sa décision. Ce qui l’a empêchée de traiter de l’affaire au fond. Bien fort heureusement .
Commentaires


Comment