Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Santé
Article
Santé

Gabon : La Santé Pharmaceutique SA, avec un taux de production de 1%, veut l’État dans son capital
Publié le lundi 15 janvier 2024  |  Gabon Review
Le
© Agence Gabonaise de Presse par DR
Le ministre de l’Economie et des participations, Mays Mouissi, s’est entretenu, avec le responsable Pays de la Banque Africaine de Développement (BAD), Nouridine Kane Dia
Comment


En octobre 2022, La Santé Pharmaceutique SA voyait grand en signant un accord de prêt avec la BDEAC et Orabank Gabon dans le but d’étendre son unité de production. Il lui permettra, à terme, de proposer aux officines des antibiotiques, des glucosés et des solutions injectables… et des vaccins. Sauf que depuis lors, l’entreprise peine à fonctionner de manière efficiente. Elle n’affiche qu’un taux de production de 1% de ses capacités. C’est dans ce contexte qu’une délégation conduite par son directeur général, Rajeev Lila, a été reçue par le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi.

Les responsables de la société La Santé Pharmaceutique SA, reçus le 11 janvier dernier par le chef de département de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, ont fait savoir que cette première usine de fabrication de médicaments génériques du pays ne fonctionnait qu’à 1% de ses capacités. Ils se sont donc rendus auprès du ministre. Objectif : rechercher des solutions de sortie de crise et proposer l’entrée de l’État dans le capital de la structure.

Une situation préoccupante

La Santé Pharmaceutique SA n’ayant plus un fonctionnement optimal, il était nécessaire pour son directeur général, Rajeev Lila, et sa délégation de présenter au responsable du département de l’Économie les difficultés auxquelles fait face l’entreprise. Or, dès sa mise en service, l’objectif principal était d’amener la production locale de médicaments à réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur. Lors de cette rencontre, le top management de cette entreprise installée dans la Zone d’investissement spécial (Zis) de Nkok a indiqué que ce fonctionnement à 1% de sa capacité est «dû principalement au bas niveau de commande des opérateurs du secteur».

Face à la situation qui, du reste, est préoccupante, «les dirigeants de la société préconisent l’entrée de l’État au capital de La Santé pharmaceutique, ainsi que la mise en place de mécanismes qui vont pousser les pharmacies privées à s’approvisionner localement auprès de cette dernière». Ce, d’autant plus que La Santé Pharmaceutique avait pour ambition, dès ses origines, de renforcer l’offre de médicaments sur le marché national.

L’aide de l’État oui mais…

Mays Mouissi a fait savoir que l’accompagnement, par l’État d’une industrie pharmaceutique locale, est «une bonne chose à condition qu’elle respecte les standards sanitaires internationaux, qu’elle propose des prix compétitifs et qu’elle ambitionne d’approvisionner la sous-région à long terme». Quant aux solutions de sortie de crise, le ministre a recommandé à ses hôtes de lui fournir une feuille de route indiquant leur stratégie d’entreprise d’une part et leurs attentes vis-à-vis de l’État afin qu’il puisse faire le relais auprès des plus hautes autorités.

La Santé Pharmaceutique SA est établie au Gabon depuis juin 2017. Installée dans la Zone d’investissement spécial de Nkok, elle est une société à capitaux asiatiques. L’implantation de son usine a nécessité un investissement de près de 20 milliards de Francs CFA. Elle compte dans ses rangs des Gabonais représentant plus de 70% de ses effectifs. Sa capacité de production à la mise en service était de 1 million de comprimés par 24 heures, 200 000 gélules/8 heures, 50 000 sirops/8 heures et 20 000 pommades/8 heures.
Commentaires


Comment