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CEMAC : En 5 ans, les microfinance ont doublé leur portefeuille de prêts aux agents économiques
Publié le mercredi 10 janvier 2024  |  Sika Finance
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© Autre presse par DR
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L'activité des établissements de microfinances (EMF) connaît une croissance dynamique dans la zone CEMAC (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, Guinée Équatoriale, RCA). En 2022, le total agrégé des bilans des EMF de la région est ressorti à 1 755,6 milliards FCFA, en hausse de 23,4% en glissement annuel et de 47% par rapport à 2018.

Selon la BEAC, dans sa revue de stabilité financière 2022, cette dynamique a été tirée par un renforcement de leur exposition sur les agents économiques à la période sous revue. Ainsi, à fin 2022, les encours de crédits des microfinances de la région ont été quasiment multipliés par deux à 819,9 milliards FCFA contre 450 milliards 5 ans en arrière. Cette progression n'est le fait que d'une petite poignée d'EMF, car selon le BEAC, dix établissements sur les 445 en activité, ont octroyé́ 68,7 % des crédits à sa clientèle.

La BEAC souligne que l'encours des prêts aurait été plus important si La Régionale, basée au Cameroun, n'avait pas changé de statut pour passer à celui banque commerciale. Les dépôts collectés par les EMF ont, eux, augmenté de 21,4 % pour s'établir à 1 306,0 milliards FCFA à fin décembre 2022.
Forte hausse des créances douteuses
Quoique en hausse, la part des crédits des microfinances dans le financement de l'économie en zone CEMAC reste marginal et ne représente qu'une goutte d'eau si on le compare à celui des banques commerciales dont le portefeuille des prêts à la même période est de 10 500 milliards FCFA.

Néanmoins, les microfinances jouent un rôle stratégique car ils touchent particulièrement une large partie de la population qui évolue pour l'essentiel en marge du circuit bancaire traditionnel. En matière de demande de services financiers (crédit, épargne, notamment), la région se caractérise par une population qui a un accès difficile au système bancaire, du fait de la faiblesse de ses revenus et/ou de la petitesse de ses activités.

Cependant, en augmentant leurs volumes de prêts, les microfinances se sont exposées aux risques de non remboursement. Les créances en souffrance ont augmenté, passant de 64 milliards FCFA en 2018 à 146,2 milliards FCFA au 31 décembre 2022. Pour couvrir ce risque, les EMF ont dû provisionner à hauteur de 75,6 milliards FCFA, couvrant ainsi 65,2 % des créances douteuses.

Cédrick JIONGO
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