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Gabon : comment l’Etat va-t-il financer les 430 milliards nécessaires au rachat d’Assala ?
Publié le mercredi 10 janvier 2024  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Secteur pétrolier : Le Gabon veut racheter la société Assala Energy pour marquer sa souveraineté
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Dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, le rachat à venir d’Assala Energy, filiale de l’américain Carlyle, a été récemment confirmé par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma. A l’occasion de son discours à la nation, le numéro 1 gabonais a ainsi déclaré que l’Etat gabonais « dans l’optique d’augmenter ses recettes », avait « décidé de faire valoir les droits de préemption de l’Etat pour le rachat de la société pétrolière Assala ». Une intention explicite mais dont le financement interroge.

« C’est un acte de grande portée nationale qui permettra à la République de marquer sa souveraineté dans le secteur pétrolier, poumon de notre économie ». Ces mots du président de la transition prononcés le 31 décembre dernier, ont ravivé le sentiment de souveraineté jadis perdu sous le règne d’Ali Bongo Ondimba. Il faut dire qu’en faisant « valoir les droits de préemption de l’Etat pour le rachat de la société pétrolière Assala », c’est à un mastodonte du secteur pétrolier gabonais que les nouvelles autorités s’attaquent, en l’occurrence, le français Maurel & Prom.

Troisième producteur pétrolier du pays derrière Perenco et justement Assala, Maurel & Prom était en passe de mettre la main sur cette filiale du fonds américain Carlyle pour un montant évalué à 730 millions de dollars US avant de se faire couper l’herbe sous le pied par les nouvelles autorités alors que le deal semblait quasiment conclu. Mais comment l’Etat gabonais compte-t-il financer cet investissement colossal, alors que le pays fait toujours face au défi majeur consistant à sortir de la spirale d’une croissance insuffisante basée sur les ressources naturelles?

Le gouvernement Ndong Sima face au défi du financement de ce projet

Mieux encore, dans un contexte où le budget des investissements inscrit dans la loi de finances 2024 a été amputé de 7% pour ne représenter qu’à peine un peu plus de 277 milliards de FCFA, comment les nouvelles autorités comptent-elles financer cette opération? Une opération dont certains observateurs de la vie économique évoquent d’ailleurs la non-pertinence, dans un contexte où le pays commence à peine à renouer le contact avec les partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

Mieux encore, toujours accablé par l’ampleur des nombreuses restrictions financières infligées par ses habituels bailleurs dont le FMI, premier créancier du pays avec 10% de l’encours, où le pays compte-t-il trouver les moyens de financer une opération de cette envergure (plus de 430 milliards de FCFA), alors même que sa propre société dédiée à savoir Gabon Oil Company (GOC), peine à exister dans le secteur. Autant de questions qui soulignent le caractère pour le moins aléatoire de nombreuses décisions prises jusque-là, par le nouvel exécutif.

Si l’objectif affiché est « d’augmenter nos recettes » tout en faisant de la « préférence nationale » un atout, les moyens visant à parvenir à un accord avec le fonds américain sur la suite à donner à cette opération dont la source de financement ou le mécanisme n’ont finalement pas été dévoilés. Ce qui semble rendre délicate d’un point de vue technique cette opération. Toute chose qui pourrait au final jouer en faveur de Maurel & Prom, qui on le rappelle, souhaitait faire converger ses intérêts avec le gouvernement gabonais, en lui cédant un peu plus de 25% des parts d’Assala
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