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Art et Culture

Concert du nouvel an : Magali Wora porte plainte contre Délia Bilouni et Bung Pinz
Publié le dimanche 7 janvier 2024  |  Gabon Review
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© Gabon Review par DR
Au premier plan, Délia Belouni et Bung Pinz sur le plateau de Midi Première. Au second plan, Magali Wora Palmira
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Trois figures emblématiques, récemment nommées au ministère de la Culture, se retrouvent au centre d’une querelle publique et judiciaire. Du même côté, Délia Belouni Ndjally et Juste Parfait Moubamba dit Bung Pinz, conseillers culturels en désaccord avec leur collègue, Magali Palmira Wora, directrice générale des Arts. En jeu, un post sur les réseaux sociaux ayant déclenché une tempête de réactions et une plainte pour dénonciation calomnieuse autour des cachets des artistes ayant participé au concert du 31 décembre 2023.

Ils sont tous les trois acteurs culturels gabonais et ont deux points communs : ils étaient contre le régime déchu et ils ont été nommés au ministère de la Culture, par décrets du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema dont ils soutiennent l’action. Deux d’entre eux, Délia Belouni Ndjally et Juste Parfait Moubamba dit Bung Pinz, conseillers culturels du ministre. Et l’autre, Magali Palmira Wora, directeur général des Arts et des industries culturelles. Le hic ? ils semblent ne pas avoir la même conception du soutien au CTRI. Béni-oui-oui vs libre-penseur. Là où le bât blesse ? La plainte de Magali Wora contre les deux conseillers pour «dénonciation calomnieuse». Cette en justice interroge autant que le passage des deux premiers sur l’émission télé à l’origine de la plainte.

Le 5 janvier, Magali Wora a pour ainsi dire, annoncé avoir déposé, le 4 janvier, une plainte au tribunal de Libreville suite aux propos diffamatoires émis par les deux conseillers sur sa personne en sa qualité de directeur général des Arts et des industries culturelles et sur la direction dont elle a la charge, sur le plateau de Midi Première, émission du groupe Gabon télévisions. Il était, au cours de ladite émission, question du débrief du concert du 31 décembre 2023. Un flop, selon certains artistes qui se sont plaints de leur traitement et une réussite totale selon les organisateurs et d’autres artistes. À l’origine de la critique des deux conseillers, un post Facebook de Magali Wora datant du 30 décembre (un jour avant le concert) et sur lequel elle taguait la Présidence de la République et le Comité pour la transition et la restauration des institution (CTRI).

«Les artistes gabonais sont fâchés oh… Et ils ont raison» : le post de la discorde

«Les artistes gabonais sont fâchés oh… Et ils ont raison», avait posté le directeur général dans la fièvre des récriminations des artistes qui, in fine, auraient finalement été bien traités. Selon les conseillers, ils ont perçu des cachets allant de 500 000 francs CFA à 1,5 million de francs CFA pour des prestations de cinq minutes. À l’origine, ont-ils expliqué, le plafond était fixé à 500 000 francs CFA. Une intervention de dernière minute du président de la transition aurait permis de leur donner des cachets conséquents. L’intervention s’est-elle faite avant le post de Magali Wora ? Était-il utile de revenir le 4 janvier 2024 sur ce post datant du 30 décembre 2023 ? Sur les antennes de Gabon 1e, les deux conseillers ont, en tout cas, estimé que leur collaboratrice n’avait pas le droit de faire une telle publication.

Délia Belouni a accusé Magali Wora et sa direction d’avoir orchestré «le désordre» puisqu’ayant «commencé à appeler les artistes sans informer» les conseillers du ministre, tandis que Bung Pinz a estimé que le directeur général a, par ce post, désavoué le ministre de la Culture André Jacques Augand, et surtout Brice Clotaire Oligui Nguema. Si la directrice s’est inscrite dans une démarche d’interpellation, Bung Pinz s’est voulu intransigeant. «Magali en tant que DG ne peut pas se permettre de faire une telle publication parce qu’elle sait réellement ce qui s’est passé. Au départ de cet événement le dossier était avec Magali Wora», dit-il l’accusant «de renier le président de la République parce que c’est le chef de l’État qui donne les moyens pour ce spectacle».

«Elle répondra de ça» : menace ou excès de zèle ?

«Si on me dit que les artistes sont fâchés, on parle de quel artiste qui a pris 1 million de cachet pendant qu’il n’y a pas de l’eau dans les quartiers», s’est emporté Bung Pinz traitant les artistes (chanteurs, musiciens) d’«enfants gâtés» et d’ingrats. «Moi en tant que conseiller, demain quand je vais dire au ministre, ne mettez pas celui-là on va dire que je suis mauvais», a lâché le conseiller. «C’est la première fois qu’on a un concert où les artistes ont minimum 500 000 de cachet. On est allé jusqu’à 1,5 million. Le ministre voulait environ 30 artistes, on s’est retrouvé jusqu’à 85 artistes et il y a eu des rajouts. On a fait 4 à 5 heures de concert ne n’est pas normal», a déclaré Délia Belouni.

«Ceux qui se plaignent se sont les artistes de l’ancien régime», a-t-elle ajouté rappelant que l’argent est sorti du Trésor public et que les artistes ont préalablement signé des contrats sans négociation de cachet tant, a-t-elle expliqué, «ce n’était pas un concert commercial». «Le président de la République s’est déplacé. Ça veut dire qu’il était content et c’est ce qui compte. Magali a fait son post elle sait sur quoi elle compte et elle répondra de ça», a déclaré Délia Belouni Ndjally. Autant de propos qui auraient in fine, heurté la sensibilité de Magali Palmira Wora dont la plainte a été adressée au procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville le 5 janvier.
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