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Gabon : Pour Ondo Ossa, seul un « saint » pourra redresser le pays
Publié le mardi 12 decembre 2023  |  Gabon Review
Albert
© Autre presse par DR
Albert Ondo Ossa
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Si dans la foulée du renversement du pouvoir au Gabon, Albert Ondo Ossa, au-delà de l’euphorie et l’espoir suscités, taxait déjà l’acte des militaires de «révolution de palais», un peu plus de trois mois après, il assure que le Gabon ne sera redressé que par une personne qui n’a jamais tué ni volé. Brice Clotaire Oligui Nguema répond-il à ces critères ?


Un peu plus de trois mois après la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité qui ont adoubé le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, Albert Ondo Ossa ne semble toujours pas avoir avalé la pilule. Principal challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle du 26 août 2023, il est pour une bonne partie de l’opinion le véritable vainqueur de ce scrutin. Si dans la foulée du renversement du pouvoir et au-delà de l’euphorie et l’espoir suscités par Brice Clotaire Oligui Nguema et ses hommes, il taxait l’acte des militaires de «révolution de palais», ses récents propos laissent perplexes.

«Le 30 n’aurait jamais existé s’il n’y avait pas eu le 26»

Invité le 9 décembre au 42e anniversaire de la marche de la Gare routière (5 décembre 1981) par le Mouvement de redressement national (Morena), Albert Ondo Ossa a, d’entrée, déclaré : «Je tiens à rappeler et je l’ai dit au général, que tout processus a un antécédent et un conséquent». «Tout le monde parle du 30, j’en conviens. Mais le 30 n’aurait jamais existé s’il n’y avait pas eu le 26. Pensons-y», a ajouté le candidat malheureux de la plateforme Alternance 2023. Reçu par le président de la transition le 27 septembre, l’homme disait avoir répondu à l’appel du général de brigade pour vérifier que tout est mis en œuvre pour que le système Bongo-PDG, à terme, ne soit qu’un souvenir du passé.

Mais aussi, veiller à ce que les autorités de la transition intègrent qu’il y a eu une élection. Seulement depuis l’arrivée au pouvoir de l’armée, l’élection passée n’est nullement le centre d’intérêt. Dès sa prise du pouvoir, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait pour ainsi dire, annoncé la couleur en proclamant l’annulation du vote admettant par ailleurs que l’organisation des élections générales du 26 août n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif. Au fil du temps, le CTRI, qui semble avoir définitivement tourné cette page, a plutôt proposé un chronogramme qui devrait déboucher sur l’organisation d’une nouvelle élection en août 2025.

Le redressement selon Ondo Ossa

Il se conforte dans l’idée de restaurer les institutions et d’inaugurer avec Brice Clotaire Oligui Nguema une nouvelle ère. Alors que, toujours dans la foulée du coup d’Etat, Albert Ondo Ossa affirmait parlant du Gabon, «ce n’est pas les militaires qui pourront le redresser», le 9 décembre, il a assuré que «nous sommes toujours sur le redressement de ce pays». Se positionnant comme un témoin privilégié des événements de «décembre 1981» qui avaient débouché sur une grève des étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) et plus tard le multipartisme, il soutient : «à toutes mes interventions, j’ai donné les conditions pour que ce pays soit redressé».

«Ces conditions demeurent : ne pourra redresser ce pays que celui qui présentera ses deux mains n’avoir jamais tué, n’avoir jamais volé, il n’en sera pas autrement», a-t-il dit d’un ton ferme. Un message au président de la transition près de trois mois après leur rencontre officielle ? En 2020, dans une enquête menée par l’organisation américaine de lutte contre la corruption OCCRP, le général de brigade était pour ainsi dire, accusé avec la famille Bongo d’avoir acheté avec de l’argent liquide, «produit de la corruption» des propriétés coûteuses aux États-Unis. Au Gabon, aucune communication officielle n’a été faite à la suite dudit rapport.
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