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Taskforce dette : Sobea… des surfacturations jusqu’à 7,5 milliards de francs
Publié le vendredi 17 novembre 2023  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Dette publique gabonaise
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Entre surfacturations éhontées, prestations inexistantes, paiements indus et travaux inachevés, Sobea aurait indûment ponctionné les caisses de l’État de plus de 7 milliards de francs CFA, sur deux projets d’infrastructures : le Plan Complet de Relogement (PCR) et Terre-Nouvelle. C’est la révélation du rapport de la taskforce sur la dette gabonaise. Plongée dans les arcanes d’un rapport qui commence à faire douter, tant l’affaire date de 2020.

En 2015, rappelle le rapport de la taskforce publié le 15 novembre 2023, l’Etat Gabonais avait contracté un prêt de 40 milliards de francs CFA auprès de la BDEAC afin de financer le Plan Complet de Relogement (PCR) des personnes affectées par le projet d’aménagement des Bassins Versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre-Nouvelle. L’objectif était de construire 1070 logements dans la zone de Bikélé Nzong. Malheureusement, du fait de la mauvaise gestion, des détournements de fonds et du manque de professionnalisme de l’Unité de Coordination (UCET) en charge du projet, seuls 250 bâtiments sont en construction depuis 2014.

C’est dans ce contexte que Sobea, entreprise de Travaux publics et Génie civil, est directement mise en cause pour des surfacturations importantes sur ces projets PCR et Terre-Nouvelle. C’est ce que révèle en tout cas le tout dernier rapport de la taskforce sur la dette gabonaise.

Concernant le projet PCR financé par la BDEAC, Sobea aurait surfacturé les prix unitaires à hauteur de 1,5 milliard de francs CFA. De plus, l’entreprise aurait perçu des paiements pour des prestations non réalisées, en accord avec le contrôleur CIRA Mali et l’UCET.

Pour Terre-Nouvelle, la surfacturation de Sobea est estimée à 6 milliards de francs CFA, également sur les prix unitaires. Le rapport donne l’exemple du prix des moustiquaires gonflé de 7000 à 55 000 francs CFA l’unité. Idem pour les blocs latéritiques, facturés 106 000 francs CFA au lieu de 50 000 francs CFA le m³. Là aussi, Sobea aurait été payée pour des travaux non effectués, avec la complicité du contrôleur et de l’UCET.

Au total, la surfacturation causée par Sobea sur ces projets essentiels est évaluée à 7,5 milliards de francs CFA. Face à ces pratiques, la taskforce a saisi le procureur de la République. Elle déplore les conséquences désastreuses pour les finances publiques et appelle à sanctionner les responsables. Mais, «l’entreprise Sobea a reconnu de surfacturation et c’est d’ailleurs pour cette raison que ce dernier a donné son accord pour réaliser à titre gracieux de voiries sur Libreville sur un linéaire de 8,5 km» (sic), conclu le rapport de la taskforce à ce sujet.

Il y a, en dernier lieu, un air de déjà entendu et comme du rabâchage au sujet de l’affaire Sobea, ayant déjà fait l’objet en 2020 des mêmes constats par l’équipe de Pierre Duro. Ce qui pourrait amener à se demander si le dernier rapport de cette taskforce n’est pas de la poudre de perlimpinpin ne visant à faire croire aux nouvelles autorités gabonaises qu’elle travaille réellement. À suivre…
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