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CEMAC/Titres publics : Les investisseurs boudent à nouveau les emprunts du Gabon
Publié le lundi 2 octobre 2023  |  Sikafinance
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© Autre presse par DR
Vue aérienne de la ville de Libreville
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Deuxième loupé pour le Gabon sur le marché des titres publics de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC), depuis le coup d'État militaire du 30 août dernier. A la recherche de 8,5 milliards FCFA, via une émission par adjudication de Bons du trésor Assimilables (BTA), le Trésor gabonais n'a pu capter que 3,04 milliards FCFA, soit un taux de souscription de 35,8%, selon un rapport publié le 27 septembre dernier par la Banque centrale.
Frileux quand il s'agit de prêter au Gabon, les investisseurs ont notamment renchéri le coût de la rémunération en proposant jusqu'à 7,5% sur cet emprunt de 26 semaines. Au terme de l'adjudication Libreville n'a retenu que les offres égales ou inférieures à 6,5%.
Le Trésor gabonais avait également proposé aux investisseurs un abondement sur un OTA (Obligations du Trésor Assimilables) de 20 milliards FCFA, rémunéré au taux de 5,5% sur 3 ans. Cette seconde opération s'est soldée avec moins de 50% de souscription. Les investisseurs n'ayant servi que 8,7 milliards au pays.
Cette difficulté à lever des fonds sur le marché domestique de la dette est la preuve que malgré le climat apparent de stabilité qui règne au Gabon au lendemain du coup d'État, les investisseurs de la région font preuve de méfiance vis-à-vis du régime militaire en place. Pourtant Libreville respecte ses échéances en matière de service de la dette sur ce marché comme promis par le général Brice Oligui Nguema, le chef de la transition.
Le trésor gabonais a notamment remboursé le 22 septembre dernier 623,5 millions FCFA d'intérêts sur un OTA de 3 ans et 9 milliards FCFA représentant le principal sur un BTA de 52 semaines émis il y'a un an. Une semaine après, le pays a effectué 4 remboursements d'un montant cumulé de 21,5 milliards FCFA.
Sans doute faudra-t-il aller au-delà pour convaincre les investisseurs pour les prochaines sorties en rehaussant le rendement sur un marché où la ressource se fait de plus en plus rare. Selon Moody's, des sanctions économiques internationales devraient priver le Gabon de financements étrangers au cours des années à venir. Pour confirmer cette hypothèse, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a annoncé le 26 septembre que les États-Unis suspendaient certains programmes d'aide vis-à-vis du Gabon.

Cédrick JIONGO
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