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Gabon : Lee White interpellé par le B2
Publié le mardi 19 septembre 2023  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Gestion des parcs nationaux : l’autosatisfaction de Lee White
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omplicité de bradage des forêts via l’attribution de permis forestiers hors la loi, utilisation des comptes parallèles pour un décaissement rapide de fonds, documents brûlés dans l’enceinte du ministère des Eaux et forêts et bien plus. Au Gabon, plusieurs griefs sont faits au ministre des Forêts sortant, Lee White. A la suite de certains de ses collaborateurs, il a été interpellé depuis le 17 septembre «pour des besoins d’enquête».

Dans la vague des remous nés de la prise du pouvoir par les Forces de défense et de sécurité au Gabon, les interpellations se poursuivent. Entre Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire ou B2 et Direction générale des recherches (DGR), plusieurs personnalités et cadres de l’administration se succèdent et y passent des nuits. Recherché par l’opinion au soir de la prise du pouvoir par l’armée et redécouvert lors de sa passation des charges au ministère des Eaux et forêts où il a été hué par les agents la semaine écoulée, Lee White se compte désormais parmi ces personnalités. Le 17 septembre, assurent des sources bien introduites, il a été interpellé «pour des besoins d’enquête».

Peu avant lui, certains de ses proches collaborateurs étaient pris dans la nasse. Parmi eux, le directeur des Forêts, Ghislain Moussavou, soupçonné de complicité d’exploitation illégale, complicité de détournements de fonds publics, faux et concussion, usurpation de titre et tentative d’intimidations. Des reproches tout aussi adressées à l’ex-ministre des Eaux et forêts qui serait entendu dans ce cadre. «Ce qu’on lui reproche c’est d’avoir été à la tête d’une organisation mafieuse», assure le secrétaire général adjoint (SGA) du Syndicat national des professionnels des eaux et des forêts (Synapef).

Bradage des forêts

Selon Maurice Steed Mve Angue, sous Lee White il y a eu plusieurs égarements. En matière d’attribution de permis forestiers, plusieurs fraudes ont été relevées par le Syndicat. Lee White, affirme le SGA du Synapef, a attribué, par arrêté, plusieurs permis forestiers hors la loi, y compris à des majors liés à l’Etat gabonais par des partenariats public/privé (PPP). A travers ces permis décriés, les forêts ou terres attribués dépassent la limite de la superficie autorisée par la loi. «Ce sont des arrêtés signés par ses proches collaborateurs dont le directeur général des Forêts et le ministre, lui-même, en passant par son conseiller juridique», a commenté le syndicaliste qui rappelle que c’est sur la base de ces éléments découverts et relevés qu’une plainte avait été déposé par le Synapef contre le directeur général des Forêts.

Selon la loi dans le pays, le plafond pour l’octroi des permis forestiers est de 50 000 hectares. Or, Lee White et ses équipes seraient souvent allés bien au-delà en octroyant jusqu’au double. «Nous avons retrouvé deux arrêtés dont l’un porte sur une superficie de 57 000 hectares et l’autre pour une superficie de 97 000 hectares. Soit le double de ce que la loi attribue», a fait savoir le syndicaliste qui y voit «des faits de complicité flagrante d’exploitation illicite de bois, qui impliquent directement le ministre», et pour lesquels il devrait répondre devant la Justice. «À par ces éléments, il y a des faits orchestrés par le même ministre», affirme-t-il évoquant un détournement de fonds publics.

Détournement de fonds, documents brûlés

La réglementation, affirme Maurice Steed Mve Angue, exige que toutes les recettes produites dans le secteur forêt/bois en termes de taxes, de redevance, d’amendes transactionnelles, et autres, soient logées dans un compte tenu au Trésor public. «Mais, monsieur Lee White a utilisé des comptes parallèles où il envoyait les opérateurs. La manœuvre consistait à envoyer les opérateurs pour pouvoir décaisser ces fonds le plus rapidement possible hors du circuit légal», a-t-il fait savoir. «Ce sont des faits flagrants, avérés dont il a été malheureusement à la manœuvre. Ce qui justifie le fait que la justice se penche sur son cas», a-t-il commenté.

Autre fait qui pourrait faire l’objet de son interpellation, la destruction de certains documents administratifs au sein du ministère des Eaux et forêts, peu après le coup d’Etat. À ce propos, la secrétaire particulière du directeur général de l’Environnement a été convoquée au même titre que le directeur lui-même ainsi que l’agent ayant mis le feu aux documents. «C’est par elle que l’ordre parti du directeur, a été exécuté. Elle aurait instruit un autre agent, en service à la direction générale, de brûler des documents. Ils ont été entendus de façon séparée pour pouvoir rétablir la vérité», a-t-il expliqué.
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