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Radiation de Moukagni-Iwangou de la Magistrature : un complot politique ?
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  Gabon Review


Moukagni-Iwangou,
© Autre presse par DR
Moukagni-Iwangou, lors de sa déclaration de presse


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Magistrat hors hiérarchie et directeur de l’Ecole nationale de la magistrature, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, a été radié le 30 juin dernier. Une décision qui suscite de nombreuses questions.

Expert en droit des affaires et visiblement apprécié par les institutions communautaires telles que l’OHADA, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou semble, ces derniers temps, avoir bien du mal à rentrer dans l’estime de ses pairs. Le corps des magistrats gabonais, voyant mal la supposée accumulation de postes dont il est fortement accusé, lui a signifié, le 30 juin dernier, qu’il ne faisait plus partie des leurs. La raison officielle évoquée : l’incompatibilité de sa fonction de juriste avec son nouveau poste de président de l’Union du peuple gabonais (UPG).

Peu convaincu par cet argument, l’ancien candidat à la présidence de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) rappelle : «Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Max Mébale, Julien Nkoghe Bekale, Pascal Désiré Missongo pour ne citer que les plus connus sont tous des magistrats exerçant ou ayant exercé en position de détachement dans la sphère politique, sans avoir eu à répondre d’une quelconque sanction.» Pour l’ancien «souffleur» du défunt Pierre Mamboundou auprès duquel il dit s’être battu 22 ans durant, sa radiation relève d’un acharnement contre sa personne, en raison de son positionnement politique.

Elu à la tête de l’UPG, à l’issue d’un congrès pour le moins controversé pour, dit-il, «répondre à une obligation morale vis-à-vis de (son) maître à penser dont le parti allait à vau-l’eau», Moukagni-Iwangou, a déclaré avoir récemment saisi le président de la République en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, afin d’être placé en situation de détachement, seule position statutaire pouvant lui permettre de conjurer l’incompatibilité, et d’exercer une liberté publique parfaitement consacrée par la Constitution. Toute chose qui n’a visiblement pas empêché la douloureuse décision de tomber.

Or, confie-t-il aujourd’hui : «A la vérité, l’acharnement affiché par le ministre Séraphin Moundounga, forcément sur ordre, est un tir de barrage opposé pour protéger l’OPA promise sur les voix du sud du Gabon, dont les peuples seraient en passe de se mobiliser derrière le véritable héritier du ditengou de la Dola». Alors, acharnement politique ou juste sanction pour ce magistrat ? Tout reste à voir.

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