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Le FMI recommande au Gabon de renforcer sa pression fiscale face à la pénurie de financement
Publié le samedi 15 juillet 2023  |  Le Nouveau Gabon
Agou
© Autre presse par DR
Agou Gbedia Gomez est le nouveau représentant-résidant du FMI au Gabon
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Face à la grande pénurie de financement qui frappe l’Afrique subsaharienne selon le dernier rapport sur les perspectives économiques régionales du Fonds monétaire international (FMI), l’institution de Bretton Woods recommande aux pays africains à l’instar du Gabon de mobiliser davantage de ressources en renforçant la pression fiscale notamment. « Le taux de pression fiscale au Gabon est relativement faible. Il faut aujourd’hui, que le pays puisse renforcer ses capacités à mobiliser l’impôt au niveau interne, à dépenser sur des besoins essentiels et à investir davantage sur les populations et l’investissement », a déclaré Gomez Agou, représentant résident du FMI au Gabon. C’était lors de la présentation le 11 juillet dernier à Libreville, du rapport sur les « Perspectives économiques régionales » d’avril 2023 pour l’Afrique subsaharienne du FMI axé sur la grande pénurie de financement.

Pour le représentant résident du FMI, ce renforcement de la capacité de mobilisation des ressources est nécessaire dans la mesure où le temps où les prêts étaient abondants et à bon marché est révolu. Et cette situation pourrait durer encore. Car, « non seulement ces prêts sont devenus très rares, mais coûtent aujourd’hui très chers. En 2022, le Gabon n’a pas émis d’Eurobonds parce que les financements sont devenus rares et sont chers. Pourtant, le pays avait l’habitude de se rendre sur le marché. En 2023, je ne pense pas que le Gabon entend émettre des Eurobonds sur le marché », poursuit Gomez Agou qui encourage le Gabon à consacrer plus de ressources aux dépenses d’investissement qu’aux dépenses de fonctionnement.

Suite à cette situation, le Gabon pourrait donc être appelé à augmenter ses impôts. « Le FMI demande qu’on augmente notre pression fiscale, c’est-à-dire augmenter notre capacité à lever l’impôt. Sauf qu’au quartier, augmenter l’impôt se comprend comme une augmentation des prix. Donc, il faut en même temps mettre les mesures pour lutter contre l’inflation. C’est dans ce sens qu’il y a eu les assises sur la vie chère. Donc, l’Etat doit en même temps concilier l’augmentation des impôts si jamais ça arrivait, mais, également, maîtriser l’inflation », a expliqué Bertrant Jolliang Angone, directeur de la préparation et de la programmation budgétaire au ministère du Budget. Pour ce dernier, c'est dans ce sens que le Gabon travaille depuis 2017 qu'il est sous programme FMI.

Pénurie de financement

Selon le représentant résident du FMI au Gabon, la rareté des financements en Afrique subsaharienne est liée au tarissement de l’aide au développement et à l’accès de plus en plus restreint aux financements privés. « Les pays européens par exemple qui avaient l’habitude de faire des prêts aux pays africains font face à un certain nombre de difficultés économiques et donc, ils ont commencé à réduire les prêts ou l’aide publique au développement qu’ils font à l’endroit des pays africains », explique Gomez Agou. Dans ce contexte, la croissance économique de la région devrait descendre à 3,6 %. Aussi, cette situation devrait avoir des conséquences à court terme sur la sécurité alimentaire pour les populations, et sur le moyen terme, l’on pourrait assister à une croissance d’endettement, d’après le FMI. D’où, la nécessité pour les Etats africains à l’instar du Gabon, de renforcer cette capacité de mobilisation des ressources tout en maîtrisant les dépenses de fonctionnement mais aussi d’investissement.
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