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Gabon : Une vidéo de Jean Ping évoquant le rôle qu’auraient joué Ali Bongo Ondimba et Jean-Yves Le Drian dans l’attaque de son QG en 2016 interroge sur son état de santé et jette le trouble dans les rangs de l’opposition à l’approche de la présidentielle
Publié le lundi 3 juillet 2023  |  LaLibreville.com
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping à l`Hôtel Pullman à Paris ce samedi 1er juillet 2023 dans l`après-midi
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Dans une intervention ce samedi 1er juillet devant une poignée de ses partisans réunis à l’hôtel Pullman à Paris (France) où il se trouve pour des soins depuis deux semaines, Jean Ping est revenu sur « l’attaque » de son QG le 31 août 2016. Il en livre une version troublante, pour ne pas dire délirante, qui interroge sur l’état de santé mental de l’ex-leader de l’opposition gabonaise, en retrait depuis plusieurs mois de la vie politique.

« J’ai appelé ça la nuit des longs couteaux [en référence à un épisode] célèbre. Au cours de cette nuit-là [le 31 août 2016], il [Ali Bongo Ondimba] est venu lui-même dans un hélicoptère Puma avec un bazooka, assisté par son fidèle compagnon de l’époque, et ils ont tiré à la mitraillette… à la mitrailleuse lourde [sur mon] QG », affirme Jean Ping.

Viens ensuite une affirmation troublante qui suscite d’ailleurs l’émoi de ses fidèles. « Vous allez peut-être être surpris mais il était avec [Jean-Yves] Le Drian », assure le leader de la CNR. Impossible car le ministre français des Affaires étrangères ne s’est jamais rendu au Gabon en cette période. Ce jour-là, il était à Paris comme le confirme son agenda officiel.

Et Ping de poursuivre : « Et alors il y a eu tant de morts [les troubles de 2016 ont fait entre 3 et 8 morts selon les évaluations, NDLR]. Ils ont même percé le haut-plafond parce qu’ils pensaient que j’y étais. Parce qu’Ali avait instruit les gens de me trancher le cou à la hache à la hache et d’exhiber ma tête sur un piquet », raconte Jean Ping, confondant sans doute ce qu’il a vécu avec quelque réminiscence de la Révolution française de 1789…

Délire de type paranoïaque

« Pensez-vous qu’il s’agit-là d’un être humain, d’un homme normal ? Ce qu’ils ont fait là et ailleurs dans le même sens, [c’est] une sauvagerie innommable », conclut-il.

Ces propos, factuellement faux (Jean Yves Le Drian n’était pas à Libreville ce jour-là et voit-on un ministre français des Affaires étrangères jouer un tel rôle ? Idem pour le président Ali Bongo Ondimba que l’on voit mal prendre lui-même les armes et ordonner de trancher la tête de son adversaire pour la ficher sur un piquet comme on le faisait en France il y a près de 250 ans…), confinent au délire, décrypte un médecin. « C’est typique des personnes victimes d’un délire de type paranoïaque, probablement dû à un traumatisme psychologique. » En l’espèce, ce traumatisme pourrait ne pas être « l’attaque » du QG elle-même mais le fait que Ping n’est pas été reconnu président.

Prison mentale

Depuis 7 ans, Jean Ping s’est laissé peu à peu mentalement enfermer dans une réalité parallèle (« une prison mentale », comme le dit un de ses ex-fidèles). Se croyant sincèrement président, il multipliait les apparitions vidéos, parfois surréalistes, les 31 décembre et les 16 août pour des discours à la Nation à l’occasion du 1er de l’An et de la fête nationale.

Ces troubles psychologiques, qui se manifestent à travers une tendance à la paranoïa, s’étant aggravés, selon plusieurs sources, ces derniers mois, expliquent sans doute le départ un à un de ses plus fidèles lieutenants (Jean Eyeghe Ndong, Frédéric Massavala, Féfé Onanga, René Ndemezo’o Obiang….), ainsi que retrait progressif de Jean Ping de la vie politique qui s’était fait très discret ces derniers temps. Il justifient aussi, probablement, l’actuel séjour à Paris « pour raisons de santé » de l’ex-chef de file de l’opposition gabonaise.

Ces propos ne sont pas seulement gênants pour Jean Ping lui-même. Ils viennent compliquer un peu plus la campagne pour l’élection présidentielle des leaders de l’opposition dont beaucoup tentent d’obtenir le soutien du leader de la CNR. Il est tout sauf certain qu’ils soient aussi désireux de le faire désormais.
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