Question de Taïwan : Au Gabon, l’ambassadeur réaffirme le principe d’une Chine unique

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Publié le jeudi 29 juin 2023 | Gabon Review

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Li Jinjin, ambassadeur de la République populaire de Chine lors d’une table ronde au Gabon le 27 juin à Libreville

Au centre de l’actualité internationale ces dernières semaines, la question de Taïwan a fait l’objet d’une table ronde au Gabon le 27 juin. Réaffirmant le principe d’une Chine unique, l’ambassadeur chinois dans le pays a levé certaines équivoques et évoqué l’idée d’une réunification pacifique de la Chine continentale et de l’île. Appréciant la position de la partie gabonaise sur la question, il a dénoncé l’ingérence étrangère, soulignant que la loi anti-sécession chinoise permet à la Chine de prendre toutes les mesures nécessaires pour parvenir à la réunification de ce pays.

En 1885 après certaines péripéties, Taïwan devenait la 20e province de la Chine avant d’être cédée, 10 ans plus tard, au Japon puis récupérée, après la seconde guerre mondiale, par la Chine. En 1949 alors que l’Empire du Milieu connaissait une alternance politique avec la fondation de la République populaire de Chine (RPC), une partie des militaires et des fonctionnaires de l’ancien régime se retiraient dans la province du Taïwan en instaurant «par la force armée, un régime séparatiste avec le soutien des États-Unis». Naissait alors un conflit réglé par la résolution 2 758 de l’Assemblée générale des Nations Unies qui rétablissait la RPC dans tous ses droits et, par conséquent, le principe d’une Chine unique, la base du statu quo dans le détroit de Taïwan. Le principe est reconnu par 182 pays, dont le Gabon, ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine.

Pourtant aujourd’hui encore, l’appartenance de Taïwan à la Chine continue de faire débat et, entre ceux qui accusent la Chine de modifier unilatéralement le statu quo dans le détroit de Taïwan et le scénario d’une attaque armée de la Chine contre l’île. Au Gabon, à la faveur d’une table ronde le 27 juin, l’ambassadeur, Li Jinjin, a expliqué que «le statu quo dans le détroit de Taïwan, c’est qu’il n’existe qu’une seule Chine dans le monde et que les deux côtés du détroit appartiennent à une seule et même Chine». En clair, a-t-il expliqué, Taïwan fait partie du territoire chinois et le gouvernement de la RPC est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine y compris Taïwan.

Ingérence étrangère

Selon le diplomate chinois, certains pays et les forces sécessionnistes sur l’île visant l’indépendance de Taïwan tentent de modifier ce statu quo. «Ces pays ont renié de manière flagrante leur engagement de n’entretenir que les relations non officielles avec Taiwan, intensifié leur collusion avec les autorités sécessionnistes taiwanaises et renforcé sans cesse leurs relations substantielles et contacts», a expliqué Li Jinjin, dénonçant des incitations graves à la tension entre la partie continentale et la province du Taïwan de la Chine. Principalement, les États-Unis. S’ils n’ont, officiellement, plus de relations diplomatiques avec Taïwan puisque les ayant établies avec la RPC, Washington entretient cependant avec Taïwan des relations non officielles dans divers domaines.

Selon le chef de la mission diplomatique chinoise au Gabon, le pays en a rajouté lorsqu’un un officiel américain de haut rang a avancé l’argument selon lequel, «la question de Taiwan n’est pas une affaire intérieure de la Chine». «Ce qui constitue, au fond, une tentative d’obscurcir et de vider de sa substance le principe d’une seule Chine et de nier l’exercice par la Chine de sa souveraineté sur Taïwan», a soutenu Li Jinjing. Le diplomate estime en outre que pour maintenir la paix dans le détroit de Taïwan, il est essentiel d’adhérer sans équivoque au principe d’une seule Chine et de s’opposer à l’indépendance de Taïwan et à l’ingérence étrangère.

Au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine

Affirmant que la question de Taïwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine, le diplomate chinois assure que son gouvernement ne fera aucune concession, ne reculera pas sur la question, ne tolèrera pas que quiconque fasse des histoires sur la question de la Chine unique. «Personne ne doit sous-estimer la forte détermination, la ferme volonté et la puissante capacité du gouvernement et du peuple chinois à défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale», a-t-il prévenu. «Nous continuons à tout faire pour parvenir à la réunification pacifique de la patrie avec la plus grande sincérité et les plus efforts», a-t-il littéralement martelé.

«Dans le même temps, nous nous réservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires. La loi anti-sécession de la Chine est très claire à ce sujet. En cas de violation de cette loi, nous devons agir conformément à la Constitution et à la loi», a-t-il ajouté. La partie chinoise, a fait savoir Li Jinjin, apprécie la position de la partie gabonaise sur la question de Taïwan et son soutien au principe d’une seule Chine.

Alors qu’en avril dernier les présidents gabonais et chinois se rencontraient à Pékin, le diplomate chinois a indiqué que son pays est disposé à travailler avec le Gabon pour se soutenir fermement sur les questions touchant à leurs intérêts vitaux mais aussi «s’opposer à l’ingérence des affaires intérieures par les forces extérieures et défendre ensemble les normes fondamentales régissant les relations internationales, et l’équité et la justice internationales».

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