Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Le Gabon revoit son budget à la baisse
Publié le lundi 30 juin 2014   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le conseil des ministres


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Initialement évalué à 3 335,8 milliards de francs CFA, le budget prévisionnel de l’État gabonais pour l’année 2014 a été revu à la baisse avec pour axes prioritaires la mise en œuvre du Plan national directeur des infrastructures et les mesures à caractère social visant l’amélioration des conditions de vie des populations.

Initialement évalué à 3 335,8 milliards de francs CFA, le budget exercice 2014 vient d’être revu à la baisse par le gouvernement Ona Ondo. A l’issue du Conseil des ministres tenu le 27 juin dernier, il passe de 3 335,8 milliards FCFAà 2 954 6 milliards FCFA. Une situation imputable à de nombreux facteurs, notamment la révision des principales hypothèses macroéconomiques, la prise en compte de la réorganisation du gouvernement issue du décret n° 0040/PR du 28 janvier 2014 portant nomination des membres du gouvernement de la République et la mise en œuvre du «Pacte Social».

Selon le gouvernement, les dépenses de fonctionnement diminuent de 141 milliards de FCFA par rapport au niveau initialement arrêté, soit 1 223 milliards de FCFA. Elles comprennent les dépenses relatives aux «traitements et salaires», aux «biens et services» et aux «transferts et interventions». La masse salariale pour sa part connaît une augmentation de 29,5 milliards de FCFA, s’établissant ainsi à 540,5 milliards de FCFA. «Cette augmentation s’explique par les recrutements attendus dans les secteurs prioritaires (éducation, santé et forces de défense et de sécurité), les glissements catégoriels, l’élargissement de la PIFE aux éducateurs des centres préscolaires du ministère de la Prévoyance sociale et la valorisation des salaires des agents des collectivités locales», précise le communiqué.

Les dépenses relatives aux «biens et services» diminuent de 86,1 milliards de FCFA par rapport à la loi de finances initiale pour se situer à 244,1 milliards de FCFA. «Cette baisse est essentiellement due au nécessaire ajustement de certains postes de dépenses sur la baisse globale des ressources. Elle résulte également de la poursuite des aménagements du budget de fonctionnement dans le respect de la logique des premières nécessités et de la poursuite de la réduction du train de vie de l’État», poursuit le même le communiqué. En baisse de 84,1 milliards de FCFA, les dépenses liées aux «transferts et interventions» se situent à 367,8 milliards de FCFA. Cette tendance s’explique essentiellement par la réduction de la subvention allouée à SOGARA, qui passe globalement de 155,3 milliards à 114,5 milliards de FCFA.

Les dépenses en capital connaîtraient elles aussi le même sort que les autres charges. Avec une diminution de l’ordre de 695,1 milliards de FCFA par rapport aux prévisions initiales, elles s’établissent à 627,1 milliards de FCFA. «Elles intègrent 270 milliards de FCFA au titre des financements extérieurs liés aux projets cofinancés et se répartissent pour 33,9 milliards de FCFA en dépenses d’équipement et 593,2 milliards en dépenses de développement», souligne le communiqué. Le poste «prêts, dépôts et avances» accuse quant à lui une hausse nette de 410,4 milliards pour se situer à 510,4 milliards, dont 40 milliards d’arriérés solde, 100 milliards au titre de PIP, 114 milliards de remboursement de TVA et 236,4 milliards au titre d’autres arriérés. En hausse de 10,2 milliards de FCFA par rapport à la loi de finances initiale, les charges de la dette publique hors remboursement en capital s’élèveraient à 145,2 milliards FCFA en 2014. Elles comprennent la dette extérieure (118,9 milliards de FCFA) et la dette intérieure (26,3 milliards de FCFA).

Pour de nombreux observateurs, cette révision à la baisse du budget, hypothèque davantage les chances pour le gouvernement de concrétiser ses promesses d’amélioration des conditions de vie des populations. «Sauf à arrêter une fois pour toute la gabegie financière qui caractérise profondément la petite oligarchie qui tient tout, détient tout et ne partage rien. En effet, la réduction de 381,2 milliards de FCFA du budget 2014 a de quoi préoccuper : qui va en pâtir ? Le secteur de l’éducation déjà en crise ? La fonction publique exsangue ? Les 5000 logements par an inexistants ? Ou alors, les investissements structurants ? «On dit quoi ?», aiment à dire les Gabonais. S’il fallait une preuve supplémentaire qu’Ali Bongo doit partir, en voilà une de plus», estime le secrétaire général de la fraction de l’Union du peuple gabonais (UPG) conduite par Mathieu Mboumba Nziengui et Bruno Ben Moubamba.

 Commentaires