Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

UJPDG : un arbre à palabres sur les jeunes et la drogue
Publié le lundi 30 juin 2014   |  Gabon Review


Marie-Françoise
© Autre presse par DR
Marie-Françoise Dikoumba ,ministre délégué à la Prévoyance sociale et à la solidarité nationale


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG) a lancé, le samedi 28 juin 2014 à Libreville, son concept dénommé «l’Arbre à palabres» qui porte sur une série d’échanges avec les jeunes Gabonais. La lutte conte la drogue a été le sujet de cette première sortie.

Le hall de l’Assemblée nationale a fait salle comble, le 28 juin 2014, avec la présence de plusieurs centaines de jeunes qui ont répondu à l’invitation des leaders de l’UJPDG conduits par le Délégué national, Vivien Amos Lloyd Makaga Pea. Celui-ci lançait là un concept dénommé «l’Arbre à palabres». L’idée, ainsi qu’on le devine, se réfère à la tradition africaine qui veut qu’on se rassemble à l’ombre d’un grand arbre pour s’exprimer sur la vie de la communauté, ses enjeux, ses problèmes, afin de proposer des solutions.

«L’Arbre à palabres est le lieu par excellence où s’ouvrent les débats pour régler les problèmes du village. C’était au village aujourd’hui ce que l’Assemblée nationale est à la République et c’est d’ailleurs les raisons pour lesquelles nous avons choisi ce cadre sacré», a expliqué Vivien Pea quant au choix symbolique de l’Assemblée nationale.

Pour le premier épisode de cet «Arbre à palabres» qui vraisemblablement se déclinera en une série, le thème choisi avait pour intitulé «Jeunesse et heure de vérité face à la drogue». Des experts, à tous les niveaux (Police, ministère de la santé, tribunal,…) ont été mobilisés pour passer l’information à la jeunesse concernant les méfaits de ces substances prohibées sur l’organisme et sur l’avenir de ses consommateurs. Et au cours des quatre panels qui subdivisaient cette rencontre, l’on a tout appris sur la drogue passant de la présentation de ses différents types, leurs conséquences sur la santé physique et mentale, leur action sur la jeunesse avec l’augmentation de la criminalité, l’impact sur le cercle familial, jusqu’aux mécanismes de prévention et de répression des délits de possession et de consommation de ces substances interdites par la loi.

Ainsi, au terme de sa présentation, le Dr Mbungu Mabiala, directeur général du Programme national de la santé mentale, qui a expliqué que les effets, risques et dangers des drogues varient selon les produits utilisés, selon l’usage qui en est fait, selon la sensibilité, l’état physique et psychique du consommateur et selon les circonstances de la consommation, a rappelé, comme le Commandant en chef des forces de police nationale, le général Paga Nzamba, accompagné du directeur général de l’Office central de lutte anti-drogue (Oclad), le colonel David Ovono Etho, ainsi que de certains officiers de police judiciaire, que tous ces produits (cannabis, cocaïne, héroïne, méthadone, codéine, morphine…), s’ils procurent à court terme un plaisir ou un soulagement, sont dangereux à court, moyen et long terme pour la santé physique et psychique et généralement perturbateurs de la vie sociale. «Pour quelques instants de plaisir, ils peuvent conduire à la dépendance et à des années d’enfer», a-t-on noté.

Les responsables de l’Oclad ont par ailleurs regretté le fait que les populations hésitent à dénoncer les personnes qui s’adonnent ces délits dans leur quartier. Ils ont exhorté la population, en l’occurrence les jeunes présents à l’Assemblée nationale, à se mobiliser pour combattre ce fléau qui réduit les performances mentales et physiques et entrainent des travers tels que les viols, les meurtres, les échecs scolaires, les problèmes au sein des familles ou les difficultés pour procréer, entre autres. Les orateurs n’ont pas manqué de rappeler que les personnes pris dans ce dérapage seront punies selon les articles 207, 208 et 209 du Code pénal et écoperont de peines comprises entre 2 à 20 ans de prison.

«Aujourd’hui, pour que le fléau s’estompe, il faut que nous, en tant que jeunes, nous puissions prendre nos responsabilités. Il faudrait comprendre le phénomène. C’est pour cela que dans les thématiques nous avons voulu situer les contextes et la définition des différents types de drogues parce que les jeunes, aujourd’hui, consomment des substances illicites, drogues douces ou drogues dures, sans pour autant en connaitre les conséquences, mais surtout les effets mentaux et physiques. Il était question pour nous aujourd’hui d’avoir toutes ces définitions, d’avoir toutes ces personnes qui font de la pédagogie», a expliqué le Délégué national de l’UJPGD qui rappelle qu’il est de la «responsabilité de jeunes du parti au pouvoir d’interpeller les autorités, mais surtout de pouvoir prendre le taureau par les cornes».

Des jeunes sont intervenus à visage couvert ou découvert pour présenter leur expérience avec les drogues. Certains ont reconnu que leur vie a basculé le jour où ils sont se sont «mis dans le bain», d’autres ont dit avoir réussi à en sortir et ont repris une vie tranquille et normale. D’où leur appel à toute cette jeunesse âgée de 15 à 25 ans présentée comme la tranche la plus touchée par les drogues.

Cette journée de conscientisation et de pédagogie de l’UJPDG a enregistré la participation et les interventions du ministre délégué à la Prévoyance sociale et à la solidarité nationale, Marie-Françoise Dikoumba, de nombreux hiérarques du parti au pouvoir et de Victoire Lasseni Duboze, ancienne numéro un des femmes du PDG, entre autres.

 Commentaires