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Au Gabon, le «président» dispose d’un passeport ordinaire
Publié le samedi 27 mai 2023  |  Gabon Review
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping, le samedi 3 novembre 2018, à sa résidence des Charbonnages (Libreville).
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Après cinq ans d’interdiction de sortie du territoire national pour avoir appelé plus d’une fois à un «soulèvement pacifique» censé le conduire à la tête du pays, Jean Ping qui se présente toujours comme «le président élu du Gabon» pourrait bientôt se rendre en France après qu’un passeport ordinaire lui a été délivré par les services compétents. Une décision des autorités gabonaises qui est loin d’être anodine à quelques mois des prochaines élections.

S’il n’a pas cessé de se présenter ces six dernières années comme «le président élu du Gabon», Jean Ping n’a pas moins été interdit de sortie du territoire national depuis 2018. Cinq ans après la décision du ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha, cette interdiction vient d’être levée, à en croire le site d’information Lejournaldelafrique.com relayé par plusieurs médias gabonais ce vendredi 26 mai. Un nouveau passeport, ordinaire celui-ci, lui aurait été délivré par la direction générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI).

Si la levée de l’interdiction de sortie du territoire national prononcée à l’encontre de l’ancien principal adversaire d’Ali Bongo lors de la présidentielle de 2016 est confirmée, elle serait loin d’être anodine. Le pays compte organiser trois élections avant la fin de l’année en cours, dont la présidentielle. Le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) ne s’est pas encore officiellement prononcé sur sa participation ou non à ces élections. Des proches du palais de la présidence République croient savoir quant à eux que donner à nouveau la possibilité à Jean Ping de sortir du pays est une nouvelle preuve de la volonté d’Ali Bongo d’apaiser le climat politique avant ces scrutins.

Il n’empêche, grâce à ce sésame, l’opposant pourrait désormais voyager et communier avec ses soutiens de la diaspora. La France où il compte le plus grand nombre de sympathisants hors du Gabon sera, dit-on, sa première destination. L’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) s’y rendra premièrement pour des examens médicaux complets, chose qu’il n’a pu faire sur place au Gabon par crainte.
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