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La plus vielle biodiversité jamais décrite, découverte dans un écosystème marin du Haut Ogooué
Publié le dimanche 29 juin 2014   |  Nouvelles du Gabon


Gabonionta,
© Autre presse par DR
Gabonionta, fossiles datés de 2,1 milliards d’années découverts dans le bassin francevillien par le professeur El Albani


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Libreville, L’analyse détaillée des fossiles d’organismes pluricellulaires de Franceville – 2,1 milliards d’années, les plus vieux jamais observés – lève le voile sur une véritable diversité ayant évolué dans un écosystème marin complet. Révélations publiés ce jeudi 26 juin par la revue scientifique américaine Plos One, grâce aux travaux menés sur de nouveaux spécimens par l’équipe franco-gabonaise du professeur Abderrazak El Albani (Université de Poitiers), actuellement au Gabon. Une aventure scientifique de portée internationale initiée et suivie par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.

Tenus secrets durant plusieurs semaines, jusqu’à leur publication ce jeudi 26 juin à San Francisco-Californie par Public Library On Science (www.plosone.org), les résultats des campagnes de fouilles conduites depuis 2008 dans un gisement sédimentaire proche de Franceville dessinent pour la première fois les contours inattendus du « paysage marin » du Haut Ogooué.

"Cette découverte ouvre bien des questionnements sur des perspective majeures au sujet de l'histoire de la vie. Le Gabon représente une fenêtre unique au monde sur le fonctionnement de notre planète à des périodes reculées de son histoire", déclare le prof. El Albani depuis Franceville.

La mise au jour en 2010 de 250 fossiles d’organismes pluricellulaires complexes vieux de 2,1 milliards d’années avait déjà bouleversé complètement le scénario de l’histoire de la vie sur Terre, faisant faire à la vie complexe un bon en arrière dans le temps de 1,5 milliards d’années.

Des organismes médusaires venus du fond des âges

En utilisant une sonde ionique et un micro tomographe à rayons X, les chercheurs, parmi lesquels les Gabonaises Lauriss Ngombi Pemba et Idalina Moubiya Mouele, ont fait « parler » de nouveaux spécimens récoltés dans l’argile du Francevillien : morphotypes circulaires, allongés, lobés, tous inédits, chacun regroupant des individus de tailles différentes ; organismes de texture médusaire, molle et gélatineuse ; forme lisse ou plissée ; texture uniforme ou grumeleuse ; matière massive ou cloisonnée. Le vivant, venu du fond des âges !

La structure très organisée et les tailles variées des spécimens (jusqu’à 17 centimètres) suggèrent un mode de croissance extrêmement sophistiqué pour la période. Cet écosystème marin complet est donc composé d’organismes micro et macroscopiques de formes et de tailles extrêmement variées qui vivaient dans un environnement marin peu profond. Une diversité qui correspond au premier pic d’oxygène observé entre - 2,3 et - 2 milliards d’années et qui ouvre bien des questionnements sur l’histoire de la biosphère à l’échelle de notre planète.

Une annonce simultanée à Libreville, Paris et San Francisco

Menées dans le cadre d’une convention entre le ministère gabonais de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l'université de Poitiers, suivies par un comité de pilotage dirigé par le professeur Patrick Mouguiama-Daouda, conseiller spécial et chargé de mission du Président de la République, les recherches sont conduites par une équipe franco-gabonaise (CNRS, université de Poitiers, CENAREST, ANPN, université de Lille 1, université de Rennes 1, Muséum national d’Histoire naturelle, Ifremer). « J’ai tenu à ce que les résultats soient annoncés ici au Gabon le matin même de leur publication à l’international », souligne A. El Albani.


VYL/AK

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