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Gouvernement et géopolitique à la gabonaise : 7 ministres pour le Woleu-Ntem !
Publié le mercredi 3 mai 2023  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Vue aérienne de la ville de Libreville
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À quelques semaines du congrès d’investiture devant livrer, entre autres, la composition du directoire national de campagne du candidat du parti au pouvoir, un examen sommaire, province par province, du gouvernement présenté le 27 avril dernier, met en évidence la préséance de la province septentrionale. Particulièrement «gâtée», elle remporte la distribution devant la Nyanga et l’Ogooué-Ivindo.

Un premier enseignement tout d’abord à tirer du tout dernier réaménagement technique de l’équipe gouvernementale : les ministres n’ont plus obligation de résultat ! Avec ou sans résultat probant, ils peuvent rester un, deux ou cinq ans. Ce qui pourrait expliquer que des «bras cassés» demeurent en poste. Pas plus tard que le lundi 1er mai 2023, le porte-parole des centrales syndicales, Jean-Claude Békalé, s’adressant au Premier ministre, mais en réalité au ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail, a relevé des insuffisances et a pointé du doigt «l’inaction» de celle-ci après le forum de la Fonction publique (janvier 2020) et la signature de la charte nationale du dialogue social (octobre 2019). Rien de ce qui s’y est décidé n’a eu «un début de commencement».

Période préélectorale oblige, il faut revenir au dernier casting du gouvernement, du moins à sa répartition géographique. Les pointages relèvent qu’un ministre sur sept est issu du ‘Grand Nord’. 7 ministres pour le Woleu-Ntem (Ndemezo’o Obiang, Nkéa Ndzigué, Obiang Ndong, Mvé Ellah, Mezui m’Obiang, Éyéghé Nzé, et en y associant Franck Nguema, qui bien qu’élu d’Akanda, a récemment planté son drapeau à Adzougou (village natal de sa mère, à Oyem) ! Avec des postes de premier plan comme la Santé, l’Agriculture et les Mines par exemple, la province Septentrionale est particulièrement courtisée alors que la date de la prochaine élection présidentielle approche.

Derrière le Woleu-Ntem, se classe le Haut-Ogooué avec 6 ministres. Ils gèrent notamment les portefeuilles de l’Intérieur, la Défense, le Pétrole, le Budget et l’Eau et l’Energie, la Culture… Il y a Lambert-Noël Matha, Félicité Ongouori Ngoubili, Vincent de Paul Massassa, Max-Samuel Oboumadjogo (plus connu sous son d’artiste Massassi), Edith Ekiri Mounombi Oyoumi et Séverin Mayouno.

6 ministres également pour la Nyanga (Jean Pierre Doukaga Kassa, Rodrigue Mboumba Bissawou, Jean-Pierre Boussougou, Aubierge Sylvine Ngoma, Sidonie Moussirou et Jean-Claude Ivala Boussamba).

Vient ensuite le Moyen-Ogooué, avec cinq membres du gouvernement, tous titulaires (Mekam’ne Edzidzi, Berre, Roboty, Nkouma Émane, et le tout nouveau Bibaye Itandas).

L’Estuaire, dorénavant traitée comme une province moyenne, malgré sa prééminence démographique, se retrouve avec 5 ministres elle aussi, mais avec quatre ministres titulaires (Menga m’Essone, Ndembet-Damas, Ntoutoume-Leclercq, Nang Ekomiyé, et un ministre délégué (Békalé).

Quatre ministres pour la Ngounié (Diramba, Manfoumbi, Nyonda, Moulengui Mabendet), quatre également pour l’Ogooué-Lolo ; trois pour l’Ogooué-Ivindo (Ngazouzet, Lee White, Oumar Bouéni) ; trois également pour l’Ogooué-Maritime (dont Houangni Ambouroué, Daouda Mouguiama, Lembibi-Mihindou). Trois ministres pour l’Ogooué-Maritime, c’est vrai, mais on ne peut laisser de côté le fait que le Haut-Commissaire général de la République et le directeur de cabinet du président de la République sont originaires de la province du pétrole.

En un mot comme en mille, pour sa campagne électorale, Ali Bongo Ondimba a choisi de privilégier le Woleu-Ntem et la Nyanga, ainsi que l’Ogooué-Ivindo à qui il a offert le secrétariat général du PDG et la Primature. Les jeux sont faits.

On annonce, pour les prochaines semaines, la tenue du congrès d’investiture devant livrer les membres du directoire national de la campagne du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). Les ministres sont appelés à être plus présents sur le terrain. Ils peuvent abandonner les bureaux. Plus que jamais, le Gabon est dans le temps de la politique.
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