Fête du Travail : Pas de défilé cette année !

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Publié le mercredi 26 avril 2023 | Gabon Review

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Fête du Travail : : La ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail a reçu à son cabinet les partenaires sociaux

Cette année, le Gabon célébrera la fête du Travail au cours de laquelle un manifeste contenant, entre autres, toutes les revendications des travailleurs sera lu. Et comme l’année dernière, les travailleurs ne défileront pas. La mésestime du gouvernement à leur égard est évoquée parmi les raisons de cette décision.

À l’approche du 1er mai, la ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail a reçu à son cabinet les partenaires sociaux. Le principal point au menu de leurs échanges, ce mardi 25 avril, était relatif à la fête du Travail célébrée chaque 1er mai dans le pays. Madeleine Berre a expliqué aux partenaires sociaux ce qui est mis en œuvre pour que les travailleurs célèbrent leur journée en toute quiétude afin que ce 1er mai «ne se transforme pas en pugilat». «Sur la fête du Travail il a été retenu que le format de 2022 sera celui que nous conduirons encore en 2023 et que ce format 2023 sera étendu sur l’ensemble du territoire national», a fait savoir à l’issue de la rencontre, Jean Claude Bekale, le secrétaire général de la Confédération des syndicats libres (CGSL).

S’il a souligné que la conférence internationale du travail était également au centre des échanges, il a indiqué que concernant la fête du Travail et la décision de reconduire le format de 2022, «une déclaration des organisations syndicales sera faite jeudi prochain pour informer à l’ensemble des travailleurs les modalités de la fête du 1er mai cette année». Le format, a-t-il expliqué, se résume aux retrouvailles des travailleurs à Arambo où la cérémonie de décoration se déroulera pour ceux de Libreville et où un travailleur procèdera à la lecture du manifeste contenant les préoccupations des travailleurs, manifeste auquel devrait répondre le Premier ministre. «Voilà le format qui a été retenu pour 2023. Pas de défilé cette année», a informé Jean Claude Bekale.

En clair, si les syndicalistes ont jugé cette réunion utile pour regarder les questions sociales et économiques, ils disent vouloir donner à la fête du Travail une autre connotation pour amener le gouvernement à changer son regard vis-à-vis des partenaires sociaux qu’ils sont. «Nous pensons qu’en l’état actuel, le travailleur ne peut pas festoyer avec l’employeur», estiment les syndicalistes qui accusent le gouvernement de manque de considération au regard des conditions de vie, des conditions de travail, des conditions salariales, de la non-organisation des assises sociales, de la vie chère, mais aussi du naufrage de l’Esther miracle. «Nous pensons que ce 1er mai sera un moment de recueillement», ont-ils fait savoir.

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