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Akanda, la commune de rêve oubliée
Publié le vendredi 27 juin 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Institut de cancérologie d’Akanda


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Créée il y a deux ans, la nouvelle ville d’Akanda qui regroupe les quartiers Angondjé, Avorbam, La Sablière et le Cap Estérias a élu, en décembre dernier, à l’instar des autres communes gabonaises, son Conseil municipal qui a beaucoup de mal à faire face aux difficultés quotidiennes des populations.

Au-delà des infrastructures -l’un des plus grands CHU du Gabon, le premier Institut de Cancérologie du pays, et surtout le magnifique stade de l’Amitié sino-gabonaise d’Angondjé- la ville d’Akanda ne dispose, pour l’instant, ni d’un réseau d’eau potable, ni d’un réseau électrique dignes d’une ville créée au XXIème siècle. Les habitants de cette cité située au nord de Libreville se disent oubliés par les pouvoirs publics.

La desserte en eau y est toujours irrégulière, l’électricité connaît des délestages

La vie au quotidien y est en effet difficile. Les problèmes d’alimentation en eau y sont récurrents sinon permanents. On y compte des quartiers entiers qui ne reçoivent pas l’eau pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Ruffin Mbékouet, cadre à Gabon Télécom, qui habite le quartier Angondjé, se plaint d’avoir passé sept mois sans une goutte d’eau. «Ici, affirme-t-il, c’est la débrouille. On se retrouve avec d’autres personnes, certains soirs, au ‘’rond-point de la pompe’’ pour remplir nos récipients, bidons, bassines, bouteilles…». Un autre habitant du quartier, Gismaël Lépoukou, affirme : «ici c’est le système D, soit on quitte nos domiciles avec des bidons dans la voiture pour aller les remplir chez des parents dans d’autres quartiers, soit on se rend au rond-point de la pompe lorsque l’eau veut bien y arriver». Pour sa part, Thèrèse Ayingone Ondo estime que «l’étiquette quartier moderne qu’on colle à ce quartier n’est pas vraie du tout, on a du mal à avoir chez soi des robinets d’où coule de l’eau, la vie est difficile, et, pour l’instant, nous avons du mal à voir ce que nous apportent les équipes municipales en place». En plus des problèmes d’eau, les populations évoquent la réception difficile de l’énergie électrique.

Pourtant, lors d’une visite de la localité à cet effet, en mai dernier, Désiré Guédon, le ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, venu constater l’avancée des travaux sur les sites de forage et les usines de transformation d’eau potable, a assuré que le terme des travaux est prévu pour fin juin et que l’impact sur les Akandais serait visible dès juillet 2014. On attend donc pour ce qui est de l’eau. De même, il a constaté que le poste de transformation électrique d’Angondjé dont les travaux ont démarré en septembre 2011 pour s’achever en janvier 2012, n’est pas toujours pas fonctionnel. A en croire les techniciens de Sinohydro Corporation Ltd, société adjudicataire du projet, ce poste devait «incessamment» fonctionner avec l’interconnexion entre le poste d’Angondjé et celui d’Ambowé. On attend également.

Un réseau routier en piteux état

Si toutes les voies qui mènent au stade de l’Amitié et au centre hospitalo-universitaire sont bitumées, le reste des rues est en piteux état. Selon un urbaniste habitant qui habite la zone, une étude a révélé qu’une trentaine de kilomètres devait être goudronnée avant et juste après la CAN 2012, mais cette promesse faite par Paul Biyoghé Mba, alors Premier ministre, n’a pas été concrétisée jusque-là. Le cas le plus patent est, comme l’avait écrit le quotidien L’Union l’an dernier, est le quartier Sherko, dont la route ressemble à celles des quartiers sous-intégrés de Libreville. Rues sans électricité, routes cabossées, voire impraticables en saison des pluies. En plus, il y sévit, depuis un moment, une certaine insécurité. Le domicile de Nicaise Moulombi, leader du Haut Conseil des Acteurs non étatiques, a été cambriolé, ces deux dernières semaines, à deux reprises. Et ce n’est pas le seul cas.

La commune de rêve que laissaient entrevoir la belle brochette de personnalités composant la liste du PDG lors des dernières locales, est donc à l’antipode des discours électoralistes, même s’il est trop tôt pour tenter un bilan du conseil municipal mis en place au terme desdites élections. En tout cas, la ville d’Akanda mériterait d’avoir un visage plus reluisant. Claude Sézalory et son équipe se doivent de se mettre au boulot au plus vite, sauf s’ils sont simplement venus «pantoufler» !

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