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Présidentielle 2023 : Barro Chambrier tient à une candidature unique de l’opposition
Publié le samedi 25 mars 2023  |  Gabon Review
Barro
© Autre presse par DR
Barro Chambrier
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Alors que l’opposition paraît toujours aussi divisée en cette année électorale, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) assure que les apparences sont trompeuses. Pour lui, le retour d’un scrutin à un tour fait d’une candidature unique de l’opposition une exigence dans un contexte où le pouvoir voudrait diviser cette opposition pour mieux régner.

«L’opposition gabonaise est divisée !» Telle une ritournelle, cette phrase résonne dans bien d’esprits observateurs ou non de la vie politique du pays et les faits n’en ont que plus de pouvoir évocateur. Entre scission et démission pour rallier le parti au pouvoir, ou encore Jean Ping qui rêve que lui soit «restitué» le fauteuil présidentiel, les exemples témoignant de cette division sont légion. Pourtant, alors que l’Assemblée nationale a donné son quitus pour la révision de la Constitution instaurant un scrutin à un seul tour imposant comme président élu, le candidat arrivé en tête quel que soit le score, Alexandre Barro Chambrier croit au changement de cette donne. «Il faut se méfier des apparences», a-t-il déclaré sur les antennes de Radio France internationale (RFI).

Prendre ses responsabilités et renoncer aux ambitions individuelles

«Nous travaillons pour cela avec d’autres partenaires qui sont engagés en faveur du changement», a poursuivi le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM). Pour lui, le retour du scrutin à un tour montre «l’impérieuse nécessité du rassemblement autour d’une candidature crédible et consensuelle». Si ces derniers temps on a rarement vu que l’opposition s’accorder sur des questions importantes, il explique ce qui pourrait désormais changer. «Ce qui va changer c’est qu’au fur et à mesure que nous allons nous rapprocher de ces élections, chacun devra prendre ses responsabilités, renoncer aux ambitions individuelles, taire nos égos pour faire avancer le Gabon».

L’homme qui jusqu’à présent n’a pas exprimé ses velléités quant à la présidentielle attendue, assure que l’opposition est dans une «logique de recherche d’une union». «Ce n’est pas de mon avenir personnel qui est en cause. Le moment venu nous nous prononcerons», a-t-il lâché. À la question de savoir si lui et les siens ont réfléchi à un mécanisme de désignation du candidat, il répond «c’est quelque chose que nous devons définir tous ensemble et qui soit accepté». Une réponse qui porterait à croire que rien n’est encore concrètement fait en ce sens quand bien même il affirme que l’idée est de «créer des conditions qui permettent à l’opposition non seulement de gagner, mais de faire en sorte que contrairement au passé, que celui qui sera vainqueur puisse effectivement gouverner le pays».

« Diviser pour mieux régner », cette logique du pouvoir ?

«Tout est possible lorsqu’on a la volonté, la détermination et surtout lorsqu’on a le peuple avec nous», croit Barro Chambrier pour qui «les Gabonais n’accepteront jamais que ce qui s’est passé en 2016 se reproduise en 2023». Le président du RPM qui avec l’adoption de projet de révision de la Constitution regrette «un recul démocratique», affirme que «le pouvoir œuvre en sourdine pour la dispersion des voix entre de multiples candidats pour déclarer Ali Bongo vainqueur avec un faible score». Barro Chambrier et les siens ne font d’ailleurs pas confiance à ce pouvoir quant à l’organisation du scrutin attendu. «Nous ne savons toujours pas la date de cette élection, les listes électorales ne sont pas mises à jour», a-t-il expliqué.

«Comment voulez-vous que les choses se déroulent dans un climat d’impartialité qui garantisse des élections apaisées ?», a interrogé l’opposant certain de ce que la «seule préoccupation» du pouvoir «c’est de diviser l’opposition». Il en veut pour preuve le fait qu’il y aurait une partie de l’opposition à la solde du pouvoir et entretenue par le régime. Laquelle donnerait le sentiment qu’il y a une division apparente. «Mais nous ne sommes pas dupes et nous n’allons pas laisser faire tout cela», a-t-il prévenu. Cette année le pouvoir a assuré qu’il n’y aura pas d’observateurs de l’Union européenne et Alexandre Barro Chambrier estime que «vouloir être en vase clos c’est la preuve qu’on a des choses à cacher et qu’on n’est pas si serein que ça». Une inquiétude sur laquelle pourrait surfer l’opposition pour asseoir son unité ?
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