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Finances publiques : Quid de la mise en place du budget 2014 ?
Publié le jeudi 26 juin 2014   |  Gabon Review


Christian
© Autre presse par DR
Christian Magnagna, ministre du Budget et des Comptes publics


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Au premier semestre de l’année en cours, la partie comptable de la Loi de finances n’est toujours pas opérationnelle. Et l’on se demande ce qu’il en est et comment les projets ainsi que le fonctionnement régulier des services se financent-ils.

Bien qu’il se mène essentiellement encore sous cape, le débat sur la mise en place du budget n’alimente pas moins la chronique, du moins les papotages. Nombreux sont les observateurs qui ne s’expliquent pas le silence autour de la mise en place, pour exécution, de ce budget, voté en fin décembre 2013, s’élevant à environ 3335,8 milliards de francs CFA et comportant une hausse de plus de 194,4 milliards de francs CFA par rapport à l’exercice 2013. Que se passe-t-il en effet au niveau de l’administration en charge du budget ? Comment se fait-il que six mois après le début de l’année ou six mois avant la fin de l’année, le budget ne soit toujours pas mis en exécution ? Qu’est-ce qui bloque ? Pourquoi n’y a-t-il pas de communication à ce sujet ?

Si toutes ces questions restent en suspens, on apprend cependant que cette situation à des répercussions sur la viabilité des entreprises qui, pour la plupart, ont du mal à se faire payer. On apprend aussi que cette situation est l’origine de l’arrêt de nombreux chantiers, notamment celui des logements sociaux en préfabriqués d’Agondjé qui a vu l’entreprise turque commise à la tâche plier bagages pour défaut de paiement. Or, à en croire certains spécialistes des finances publiques, un collectif budgétaire annoncé d’ailleurs par le président de la République s’impose et est également attendu.

Du reste, affirment les commentateurs comme pour expliquer le retard constaté, la forte tonalité sociale du discours de politique générale de Daniel Ona Ondo ainsi que le rajout du «Pacte social» au programme du gouvernement nécessite que tout ceci soit soumis au Parlement. Le président de la République s’étant personnellement engagé à débloquer 250 milliards de francs CFA pour des projets de portée sociale, le Parlement va-t-il encore être mis à contribution ? Ces dépenses publiques nouvelles vont-elles être engagées sans que la représentation nationale ne se prononce ? Plus que jamais, les observateurs s’interrogent.

Dans ce contexte, il semble évident que l’exécution du budget se fait au gré des humeurs et intérêts des uns et des autres. D’où les difficultés rencontrées par de nombreuses administrations dans leur fonctionnement quotidien. Car, comment s’atteler à la réalisation des objectifs fixés si ceux qui doivent y travailler n’ont pas reçu les moyens ? Mais aussi, pourquoi le Parlement se contente-t-il d’observer une telle situation ? Ne fait-il pas preuve de laxisme ? Pour l’heure, l’opinion attend des explications alors que les autorités se murent dans le mutisme, entretenant un silence pour le moins assourdissant….

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