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Les dessous de la présence d’Ali Bongo à la Coupe du monde de football
Publié le jeudi 26 juin 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
le président Ali Bongo au Mondial 2014


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Le litige opposant l’Etat à une société civile immobilière brésilienne dans le cadre de l’acquisition de la villa devant abriter la chancellerie gabonaise à Brasilia risquait de dégénérer en crise diplomatique. De quoi s’agit-il au juste ? Le confidentiel La Lettre du continent aide à démêler l’écheveau.

C’est une information qui bat en brèche bien des certitudes autant qu’elle fournit des indications sur le sérieux de la politique étrangère du Gabon. Selon le confidentiel La Lettre du continent (n°685), la présence d’Ali Bongo à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde qui se déroule actuellement au Brésil avait, entre autres, pour but d’apaiser les «tensions diplomatiques» naissantes entre Libreville et Brasilia pour une histoire de facture impayée. Il semble, en effet, que l’acquisition, en 2010, d’une villa faisant office d’ambassade du Gabon au Brésil pour la coquette somme de 6 150 000 dollars US ait tourné à la pantalonnade, l’Etat gabonais ne s’étant toujours pas acquitté de l’entièreté de sa dette vis-à-vis de la société Soldier Construçôs Incorporaçao e Empreendimento LTDA.

En effet, rappelle le confidentiel, en décidant d’acquérir les bâtiments abritant les représentations diplomatiques du Gabon à travers le monde, Ali Bongo avait dépêché, du 16 au 25 octobre 2013, une mission interministérielle à Brasilia en vue de rechercher des locaux pouvant faire office de chancellerie. Une villa de trois étages fut identifiée et l’évaluation du coût confiée un certain Vincent de Paul Koussou, ingénieur en génie-civil et bâtiment. Aux termes de l’arrangement conclu entre l’Etat gabonais et l’agence immobilière Nicole Menali, l’acquisition devait être réglée en trois échéances. Ce qu’avait consenti à faire le directeur général du budget, Yves Fernand Manfoumbi, qui, le 30 janvier 2013, interpellait le trésorier payeur général (TPG) de l’époque, Yolande Okolatsogo, à ce sujet. Bien que «le bâtiment (ait) été déclaré entre temps au ministère brésilien des affaires étrangères», cette interpellation resta lettre morte. Rien n’avançait vraiment du côté de Libreville.

Du coup, «ne voyant rien venir, Nicole Menali, patronne de l’agence immobilière éponyme agissant pour le compte de la société Soldier Construçôs Incorporaçao e Empreendimento LTDA, propriétaire du bien, a dû se résoudre à faire une notification extrajudiciaire aux autorités gabonaises demandant à ces dernières d’acquitter la somme avant le 30 mai, sous peine de saisir le même ministère des affaires étrangères». Une menace qui a, semble-t-il, porté ses fruits au regard du récent départ précipité d’Ali Bongo au Brésil. Pour preuve, la source qui dit avoir joint Nicole Menali a obtenu d’elle une seule information : le Gabon a réglé sa dette au début du mois de juin en cours. «Juste avant le début du Mondial de football», ajoute le confidentiel. C’était moins une !

On savait Ali Bongo féru de football et de Samba. Mais, si sa présence le 12 juin 2014 au Brésil à l’occasion du match d’ouverture de la Coupe du monde n’avait quasiment étonné personne, elle revêtait visiblement un tout autre caractère. Bien entendu, l’opinion avait beaucoup glosé sur la question. Certains estimant que cette visite n’était qu’un retour d’ascenseur consécutif à la visite de l’ancien footballeur brésilien Pélé au Gabon, en 2012, pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et le beau spectacle offert par les danseuses de Samba brésiliennes lors du Carnaval international de Libreville en février 2013.

Il semble désormais que la vérité soit moins rose que ne voulaient bien la présenter les zélateurs du palais du bord de mer. Le départ quasi-précipité du président de la République pour le Brésil était d’autant moins motivé par le seul tournoi de football auquel les Panthères ne prennent d’ailleurs pas part. Il s’agissait bel et bien d’autre chose….

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