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Gabon : « Nous, opposition, avons beaucoup gagné de la concertation. Le système électoral sera désormais plus inclusif. »
Publié le samedi 25 fevrier 2023  |  LaLibreville.com
Clôture
© Présidence par DR
Clôture de la concertation politique en présence du président gabonais, Ali Bongo Ondimba
jeudi 23 février 2023 à Libreville. La Concertation politique, qui s’est achevé, a été marquée par l’adoption de plusieurs résolutions.
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La concertation bipartisane « pour des élections aux lendemains apaisés » a été close, jeudi 23 février, avec la remise au président Ali Bongo Ondimba d’une série de propositions, fruits d’un consensus entre la majorité et l’opposition. Cette dernière y a beaucoup gagné. Au terme des recommandations formulées, le système électoral permettra à l’opposition gabonaise d’être mieux représentée dans le système politique.

« Nous, opposition, avons beaucoup gagné de la concertation. Le système électoral sera désormais plus inclusif », s’est félicité un délégué de l’opposition, membre des Démocrates, premier parti d’opposition représenté à l’Assemblée nationale jeudi 23 février à l’issue de la clôture de la concertation.

Tout comme ses collègues, cet opposant a de quoi se réjouir. Les propositions issues de la concertation « pour des élections aux lendemains apaisés », initiée par le président Ali Bongo Ondimba du 13 au 23 février, permettront, dans leur ensemble, de réduire le coût des élections ; de réduire également les périodes électorales afin de dégager plus de temps pour l’action publique ; de renforcer le taux de participation aux élections, notamment chez les jeunes (lire notre article) ; mais aussi de renforcer le caractère inclusif du système politique.

En clair, au terme des recommandations formulées lors de la concertation, l’opposition sera davantage représentée demain dans les instances politiques du pays. Plusieurs propositions vont dans ce sens.

C’est le cas en particulier des 15 sénateurs (sur 67) que le président de la République nomme. Ceux-ci seront désormais désignés à part égale (7 et 8, puis 8 et 7 la fois suivante et ainsi de suite) entre la majorité et l’opposition.

C’est le cas également de la désignation des membres des bureaux des conseils locaux à la proportionnelle, en cohérence avec l’élection des conseils locaux.

Mais aussi du fait d’abaisser le montant de la caution demandée pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. De 20 millions de FCFA, celle-ci sera désormais portée à 10 millions, permettant notamment à un peu plus grand nombre de personnes (des opposants pour l’essentiel, peut-on parier) de se présenter face au président sortant.

Ouvrir davantage le jeu politique

Il en va de même pour la caution aux législatives et aux sénatoriales qui passent de 500 000 à 350 000 FCFA et aux élections locales ramenée de 350 000 à 250 000 FCFA. « C’est une manière d’ouvrir davantage le jeu politique en permettant aux femmes, aux jeunes de se présenter, aux professions plus modestes, de se présenter. Bref, d’être plus inclusif », constate un politologue.

A ces propositions déjà adoptées qui seront traduites dans le droit gabonais, pourraient s’en ajouter d’autres. « Sur les questions ayant fait l’objet d’un intérêt partagé mais qui nécessitent d’être approfondies, les délégués (à la concertation) se sont accordés consensuellement à poursuivre la réflexion dans le cadre du comité de suivi mis en place par la Concertation », indique le compte rendu final remis au président de la République le 23 février.

Parmi ces « questions », beaucoup correspondent à des revendications anciennes de l’opposition. C’est le cas du fameux « statut de l’opposition devant favoriser la modernisation du modèle de la démocratie gabonaise à partir du projet de texte versé au débat par le groupement des partis de l’opposition. » Ou encore de « la possibilité d’introduire une dose de proportionnelle lors des élections parlementaires ». Mais aussi de « l’assouplissement des conditions d’organisation des réunions publiques par la modification des textes législatifs et réglementaires y relatifs », ainsi que de « l’indemnisation des victimes de violence post-électorales depuis 1996 », etc.

Dans son discours prononcé lors de la clôture de la concertation jeudi 23 février, le coprésident pour l’opposition, le très respecté Séraphin Akure-Davain, chef du principal groupe de l’opposition à l’Assemblée nationale, avait déclaré : « Nous, membres de l’opposition, n’avons pas perdu notre temps » (lire notre article). A la lecture du compte-rendu final de cette concertation, on comprend mieux pourquoi.

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