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Grève à la CNSS : A qui donc profiterait ce chaos ?
Publié le mercredi 11 janvier 2023  |  Gabon Review
Grève
© Autre presse par DR
Grève à la CNSS
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Pour l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg), c’est une tromperie de dire que les pensions ne sont pas payées à cause de la grève des syndicalistes de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Pour cette structure de défense des droits des retraités gabonais, c’est une situation qui perdure, et il est à noter que depuis l’arrivée de l’administrateur provisoire, cette situation s’est aggravée.

Le chaos tant redouté par l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg), du fait de la mise en place de l’administration provisoire à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en remplacement du conseil d’administration et de la direction générale, semble s’installer au sein de cette institution, au regard de la situation dans laquelle l’établissement de prévoyance sociale est englué : grève du personnel, le retard ou le non-paiement des pensions aux retraités, etc.

Dans un communiqué de presse du bureau exécutif de l’Anareg du 8 janvier dernier, la structure de défense des droits des retraités du Gabon, s’interroge de ce que l’on peut attendre d’une administration qui ignore le principe du dialogue social avec ses partenaires sociaux que sont les syndicats des employés et les autres parties prenantes, mais qui ne prend ses instructions qu’auprès de sa tutelle ou d’une «main noire» qui, en réalité, administre la CNSS ?

En effet, selon l’Anareg, le retard ou le non-paiement des pensions aux retraités n’est pas imputable à la grève des syndicats qui seraient maladroitement accusés de bloquer le versement des pensions. La grève est non seulement justifiée, mais elle est aussi légale, car c’est l’Administration provisoire qui a créé le blackout. « Le paiement du 13e mois au personnel est un acquis conventionnel encadré par l’article 42.14 de leur convention collective d’établissement. La revendication des employés est donc justifiée, surtout à cause du traitement discriminatoire de cet élément de salaire versé étrangement à certains employés de la CNSS. Elle est d’autant plus justifiée que sa source de financement repose sur l’atteinte des objectifs d’encaissement des pénalités, ce qui est le cas en l’espèce. Le 13e mois de salaire n’est pas une prime de rendement, encore moins une bonification comme certains essaient maladroitement de le faire croire pour décrédibiliser le mouvement de grève qui est largement suivi par la majorité des employés».

Pour préserver la CNSS, la proposition de l’Anareg était la mise en place d’un Comité technique, conformément aux dispositions de l’article 21 de la loi 6/75 du 25 novembre 1975 portant Code de sécurité sociale et l’article 20 de son décret d’application, chargé de gérer la période transitoire de 60 jours maximum. Ce Comité aurait eu pour mission de proposer un plan de restructuration de la CNSS assorti d’objectifs spécifiques, mesurables, atteignables et réalisables à court, moyen et long terme (SMART), en s’attaquant prioritairement aux réformes et en assurant avec efficacité la continuité des services au sein de chaque type de prestation.

«Engluée dans une grève sans précédent depuis le 5 décembre 2022, la CNSS utilise des méthodes peu orthodoxes plutôt que de rechercher des solutions d’apaisement pour éviter le chaos définitif. L’Administrateur provisoire aura-t-il le courage de faire le point exhaustif à l’issue de cette grève inutile dont il est à l’origine ? Cette grève va occasionner, à n’en point douter, d’énormes pertes d’argent à l’institution déjà en manque de ressources. Qui en assumera la responsabilité ? Quelles sont les réformes initiées par les différents comités depuis leur mise en place ? Quelle sera la part de responsabilité de l’Administrateur provisoire pour avoir décidé de rompre le dialogue social et de ne pas respecter les engagements pris conjointement dans un procès-verbal paraphé par toutes les parties prenantes?», déplore le bureau exécutif de l’Anareg.
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