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Présidentielle 2023 au Gabon : Le Congo-Brazzaville pousse à une alliance de l’opposition autour d’Alexandre Barro Chambrier
Publié le mercredi 7 decembre 2022  |  LaLibreville.com
Alexandre
© Autre presse par DR
Alexandre Barro Chambrier a les faveurs de Brazzaville pour jouer en 2023 le rôle joué par Ping en 2016
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Le président congolais Denis Sassou-Nguesso, qui entretient des relations exécrables avec son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, a, selon plusieurs sources concordantes, désigné le président du Rassemblement pour la modernité (RPM) comme potentiel successeur de Jean Ping à la tête de l’opposition. Dans son viseur : l’élection présidentielle de 2023 au Gabon.

Alors qu’il hésitait, ces dernières semaines, Denis Sassou Nguesso, connu pour être le principal bailleur de fonds de l’opposition gabonaise, s’est peu à peu forgé une conviction. Mais le destin lui a semble-t-il facilité la tâche. Pour affronter Ali Bongo Ondimba dans les urnes en 2023, c’est sur Alexandre Barro Chambrier qu’il mise.

Tout a basculé le jour de l’interpellation de Guy Nzouba-Ndama le 17 septembre dernier revenu du Congo avec 1,18 milliard de francs CFA en espèces. Une interpellation consécutive à un tuyau donné aux douaniers gabonais par une source sécuritaire congolaise comme l’a révélé Africa Intelligence (lire notre article).

Désormais sous le coup d’une procédure judiciaire devant la Cour criminelle spéciale de Libreville, l’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise ne sera, selon toute probabilité, pas en mesure de se présenter en 2023.

Barro Chambrier, le Jean Ping de 2023 ?

Nzouba-Ndama hors-jeu, restait encore le cas Jean Ping. L’ex-président de la Commission de l’UA qui, en 2016, a allégrement profité des subsides du numéro un congolais. « Depuis plusieurs mois, des émissaires tentent de (le) convaincre qu’il doit se hisser en arbitre et apporter tout son poids politique à un autre candidat », explique une source depuis Brazzaville.

Selon elle, Jean Ping a, en 2016, « laissé passer sa chance ». « A 80 ans aujourd’hui, il doit transmettre le témoin », assure-t-elle. Et Brazzaville ne ménagerait pas ses efforts en ce sens. A l’en croire, c’est « sur l’insistance (du Congo-Brazzaville) que Ping a accepté de recevoir la semaine dernière à son domicile Barro Chambrier » (lire notre article). Des propos corroborés par une autre source, habituée elle aussi des séjours à Oyo, fief de la famille Sassou-Nguesso. « Alexandre (Barro Chambrier) a les faveurs de Brazzaville pour jouer en 2023 le rôle joué par Ping en 2016 », confirme-t-elle de manière laconique.

Akure-Davain comme possible recours ?

Nzouba-Ndama hors-course, Ping trop vieux, pour Alexandre Barro Chambrier la situation semble idéale. Sauf qu’au sein des Démocrates, la perspective d’une nouvelle mise en retrait au profit d’un candidat d’une autre écurie passe mal. « Nous sommes, avec une dizaine de députés, de loin le parti d’opposition le plus représenté à l’Assemblée nationale. Si quelqu’un doit se mettre en retrait au profit d’un autre, ce n’est pas à nous de le faire », tonne un député LD.

Aujourd’hui, dans le cas où Guy Nzouba-Ndama serait effectivement empêché, il plaide pour une candidature alternative en interne. En l’occurrence celle du député du deuxième arrondissement de la commune de Lambaréné et président du groupe parlementaire Les Démocrates à l’Assemblée nationale, Séraphin Akure-Davain. « Je lui ai dit personnellement, les yeux dans les yeux. Si Guy ne peut pas y aller, il doit prendre ses responsabilités. En 2016, on s’était déjà désistés. Ça suffit. On ne va pas à chaque fois laisser passer notre tour », peste-t-il, très remonté.

A l’évidence, le chemin d’Alexandre Barro Chambrier lors de cette présidentielle de 2023 ne sera pas un long fleuve tranquille.
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