Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gabon : Vers la constitution de blocs antagonistes au sein de l’opposition en vue de la présidentielle de 2023 ?
Publié le vendredi 2 decembre 2022  |  LaLibreville.com
L`union
© Autre presse par DR
L`union de l`opposition autour de Jean Ping en 2016 n`aura été qu`une parenthèse
Comment


Branle-bas de combat dans les états-majors de l’opposition gabonaise. A moins d’un moins du début de 2023, année électorale au Gabon, celle-ci tente de se recomposer. Sans pour autant parvenir, à ce stade, à créer une dynamique unitaire.

Hier, mercredi, Alexandre Barro Chambrier était chez Jean Ping. Le président du RPM est à la recherche de ralliement dans la perspective de l’élection présidentielle pour laquelle il se rêve sinon en candidat unique, à tout le moins en candidat principal (lire notre article).

La rencontre intervient trois jours seulement après le Congrès de l’Union nationale au cours duquel sa présidente, Paulette Missambo, à appeler à l’union de l’opposition (lire notre article). Un appel auquel Réagir, par la voie de son responsable François Ndong Obiang, a répondu ce jeudi favorablement.

Contrairement à Barro Chambrier qui a bien senti le piège. « Il n’est pas question de nous faire caporaliser par l’UN. Notre parti compte six députés contre un seul pour l’Union nationale », grince un des lieutenants de l’ancien ministre du pétrole passé sur le tard à l’opposition.

Pour l’Union nationale, la partie est loin d’être gagnée. D’autant que le parti doit surmonter un paradoxe. Alors qu’il prône l’union de l’opposition, il est l’objet en son sein d’un véritable schisme. Il est littéralement coupé en deux avec d’un côté, les partisans de la nouvelle présidente Paulette Missambo, de l’autre ceux – nombreux – restés fidèles à Paul-Marie Gondjout.

Dans ce puzzle éparpillé vient s’ajouter une pièce supplémentaire : les Démocrates dont le leader, Guy Nzouba-Ndama, empêtré dans une affaire judiciaire (il a été interpellé à la frontière avec le Congo avec 1,18 milliard de FCFA en espèces) et désormais hors course pour la présidentielle de 2023, comptent bien malgré tout faire entendre leur voix et jouer leur partition. Or, ses principaux responsables ont peu apprécié le manque de soutien, tant du côté de l’UN que du RPM, mais aussi de la CNR, vis-à-vis de leur leader. Une « mauvaise manière » qu’ils entendent bien faire payer le moment venu.

« L’opposition gabonaise est très divisée. Avec les années, les rancœurs entre ses principales figures se sont enkystées. Elles seront difficiles à surmonter le moment venu », explique un professeur en science politique de l’UOB. « Le train de l’Histoire repasse rarement deux fois », prévient-il en référence à 2016.

Mais le principal est ailleurs. Selon lui, l’opposition commettrait une erreur stratégique de nature à compromettre ses chances de succès lors des scrutins à venir. « A trop se focaliser sur l’union électorale, l’opposition en oublie l’essentiel : le projet, les idées. De ce point de vue, il n’y a pas grand-chose. Du coup, si certains Gabonais sont sensibles à son discours de dénonciation, celle-ci peine à incarner une alternative crédible aux yeux de la majorité », affirme l’universitaire. « Au pouvoir ferait-elle mieux ? », se demande-il. « Beaucoup en doutent. »
Commentaires


Comment