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Fonction publique : la PIP adoptée par l’Assemblée nationale
Publié le samedi 21 juin 2014   |  Gabon Review


Serge
© Autre presse par DR
Serge Maurice Mabiala , le ministre gabonais de la Fonction publique, de la reforme administrative et de la modernisation des cadres juridiques et institutionnels.


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La controverse sur la mesure visant la suspension/suppression des fonds communs versés aux régies financières est peut-être proche de son épilogue. Et pour cause : soumis pour examen par le gouvernement à la commission des lois et des affaires administratives, le projet de loi portant institution de la prime d’incitation à la performance (PIP) a été adoptée par l’Assemblée nationale. Prise en application de l’article 47 de la Constitution, lors du conseil des ministres du 17 mai 2014, la loi y relative a reçu l’approbation à l’unanimité des 86 députés présents à la plénière du 19 juin dernier.

Née du projet de loi modifiant et supprimant certaines dispositions de la loi portant statut général de la Fonction publique, l’institution de la PIP en République gabonaise, a rappelé Serge Maurice Mabiala, ministre en charge de la Fonction publique, vise à établir «un esprit d’équité, de justice sociale et de transparence». Un souhait qui n’a pas été partagé par tous les fonctionnaires gabonais, ainsi que semblent le prouver les nombreuses tensions enregistrées au sein de la plupart des administrations publiques depuis l’annonce de l’instauration de ladite prime.

Pour autant, bien que le gouvernement et l’Assemblée nationale disent avoir apporté trois principales innovations au régime de gratification des fonctionnaires, notamment en définissant les différents éléments relatifs à leur rémunération, en précisant les catégories et leurs montants, beaucoup reste encore à faire. Et c’est précisément à niveau que les choses risquent fortement de créer de nouvelles tensions : cette fois entre les agents et leurs évaluateurs. Comme pour ne pas se mouiller, le gouvernement s’est gardé de préciser les modalités et les conditions de versement de la PIP aux bénéficiaires. Aussi, incombe-t-il à chaque administration, en fonction de la nature de ses services, de sa valeur de production, voire de son «importance» de fixer ses critères. Chacun des responsables d’administration devra alors établir son propre référentiel de performance. C’est du moins ce qui semble se profiler à l’horizon. Sinon, reste au Sénat, qui devrait sous peu examiner de plus près ledit projet de loi, d’apporter sa touche pour éviter de nouvelles querelles.

De fait, de nombreux fonctionnaires estiment que cette mesure n’augure rien de bon. C’est ainsi que, sitôt après son annonce par le chef de l’Etat, de vives tensions avaient été enregistrées au sein de plusieurs administrations, les agents de la Fonction publique s’inquiétant alors des modalités de calcul et de paiement. Une levée de boucliers qui avait contraint membres du gouvernement et responsables d’administrations à redoubler d’effort dans le sens d’une meilleure communication afin d’apporter plus d’explications aux principaux bénéficiaires qui, jusqu’alors, avouent ne pas y comprendre grand-chose. Pourtant c’est désormais officiel, la Prime d’incitation à la performance (PIP) est bel et bien légale.

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