La University Web Ranking, une fondation du groupe Reuters, vient de publier son classement annuel des universités africaines. Sans grande surprise, le Gabon ne figure pas dans ce top 100 où l’Egypte et l’Afrique du Sud s’adjugent les 11 premières places.
L’Egypte et l’Afrique du Sud trustent les 11 premières places du classement annuel des universités africaines. Ce top 100 publié par la University Web Ranking, une fondation du groupe Reuters, est établi sur une série de critères comme la quantité et la qualité des publications ou encore la présence sur les moteurs de recherche.
Seules les universités de Dar es Salaam en Tanzanie, Mohammed V-Agdal au Maroc, de Nairobi au Kenya, de Ouagadougou au Burkina Faso et de Makerere en Ouganda, parviennent, à se hisser dans le top 20 africain, dominé l’Egypte et l’Afrique du Sud. Le Nigeria, première puissance économique du continent, ne parvient à placer sa première université, Obafemi Awolowo University, qu’à la 25è place.
Par ailleurs aucun pays de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) ne place une université dans cette hiérarchie qui fait la part belle aux établissements anglophones. Vu les critères mis en avant dans ce classement, il est tout à fait compréhensible que cette région, et particulièrement le Gabon, demeure en deçà des attentes et exigences internationales puisque nombreuses sont les universités qui «manquent d’informations liées à la recherche sur le net».
On note, par exemple que le mot-clé «UOB Gabon» qui donne 143 000 résultats environ en 0,44 secondes sur le moteur de recherche Google, comporte trois entrées sur le site de la principale université du pays portant sur les modalités d’inscription et si la quatrième renvoie à une description de l’établissement par Wikipedia, les autres résultats de la première page ne portent que sur l’actualité de cette académie relative aux grèves et revendications des étudiants et enseignants. Le site uob.ga, lui, compte un bon nombre d’onglets au clic desquels ont abouti à la mention «Erreur – Contenu non trouvé ou en construction». En «construction», comme l’université elle-même.
