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Suppression du ministère des TP : Une «manœuvre de diversion», note Ndong Sima
Publié le mercredi 14 septembre 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima
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L’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a réagi à la dissolution du ministère des Travaux publics (TP) prononcée, le 12 septembre, par le chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda. «Les TP avaient-ils les budgets pour leur action ?» interroge-t-il.

Quelques heures après la suppression du ministère des Travaux publics, Raymond Ndong Sima, habitué à analyser l’actualité nationale, s’est exprimé ce mardi 13 septembre via Facebook. L’ancien chef du gouvernement parle d’une «manœuvre de diversion». Il fait savoir que «la suppression du ministère des Travaux publics illustre parfaitement cette manœuvre d’évitement destinée à désigner un bouc émissaire à l’échec des politiques décidées».

Selon Rose Christiane Ossouka Raponda, la décision est consécutive à la forte dégradation des voiries urbaines du pays et le chef de l’État a notamment exprimé sa colère par rapport aux lenteurs, constamment observées et dénoncées quant à la réhabilitation du réseau routier national.

Les missions de ce département ont été transférées à la Primature. L’ancien chef de gouvernement se demande alors «comment le Premier ministre, chef présumé de toutes les administrations chargé à ce titre d’en superviser le fonctionnement, va-t-il concilier sa propre action et sa position de contrôleur général de l’administration». «De fait, il se trouve désormais juge et partie», a-t-il fait noter avant de relever que «chacun notera que depuis Myboto, les ministres des Travaux publics se sont toujours vus attribuer les mauvais résultats dans le domaine des routes, voiries, etc., mais personne n’a jamais clairement établi le parallèle entre les sommes qui ont été votées et les sommes décaissées dans la même année au profit de ce ministère».

Sans vouloir défendre qui que ce soit, Raymond Ndong Sima fait savoir que les budgets votés ne sont pas ou si peu décaissés au cours de l’année sur laquelle ils portent. Il regrette et indique que «nombre de ministères se voient ainsi reprochés de faibles résultats alors qu’ils n’ont pas eu les ressources correspondantes». Chacun se rappelle la question pathétique d’Idriss Ngari : Y a l’argent où y a pas l’argent ? D’une façon plus générale, il y a lieu de s’interroger sérieusement sur la gestion de la trésorerie de l’État», a-t-il dit.

Invoquant «une monarchie absolue puisque le président de la République contrôle en pratique l’ensemble des pouvoirs administratifs, politiques et judiciaires», l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 renchérit et laisse entendre que «la décision annoncée hier indique clairement que le Parlement est désormais une chambre d’enregistrement chargée de donner un semblant de légalité aux décisions déjà prises par le monarque».

Pour lui, «si la Constitution a encore un sens, en application de son article 48, les ressources et les charges de l’État doivent, pour chaque exercice financier, être évaluées et inscrites dans le projet annuel de la loi de finances».
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