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Cabef 2022 : Le Gabon met beaucoup d’espoir dans le futur pipeline
Publié le lundi 12 septembre 2022  |  Gabon Review
Vincent
© Gabon Review par DR
Vincent de Paul Massassa a conduit la délégation du Gabon au Cabef 2022
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Le Forum des entreprises de l’énergie en Afrique centrale (Cabef) s’est achevé le 9 septembre à Douala, au Cameroun, avec la signature d’un protocole d’accord visant la construction d’un pipeline sous-régional dans le but de lutter contre la «pauvreté énergétique» en Afrique centrale. Un projet pour lequel le Gabon, à travers son ministre du Pétrole, a vivement espéré la concrétisation.


Ouvert 48 heures plus tôt, le Forum des entreprises de l’énergie en Afrique centrale (Cabef) s’est achevé le 9 septembre à Douala, au Cameroun. Organisé par la Chambre africaine de l’énergie (AEC), cet événement avait en ligne de mire la réduction de la pauvreté énergétique dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Pour atteindre cet horizon, cette rencontre a notamment acté la signature d’un protocole d’accord visant la construction d’un pipeline sous-régional, pour lequel le Gabon espère vivement la matérialisation.

«C’est une édition qui succède à celle qui a été initiée au Congo Brazzaville. Et là, nous passons dans du concret, parce que nous sommes arrivés à identifier un projet fédérateur pour lequel il s’agit de nous assurer qu’il est matérialisé pour que les résultats soient perceptibles par les populations», a affirmé le ministre gabonais du Pétrole. «Il s’agit d’un projet et avant sa matérialisation, on doit avoir des études, de faisabilité notamment, qui tiennent compte du retour sur investissement. Nous pensons que la faisabilité y est parce que nous avons enregistré auprès de nos populations, qu’il y a un déficit énergétique, notamment électricité», a ajouté Vincent de Paul Massassa.

Disposant d’énormes ressources pétrolières et gazières, les pays de la Cemac regorgent d’un potentiel de production énergétique exceptionnel. Cependant, en raison du vieillissement des infrastructures et du faible niveau d’investissement dans l’ensemble des chaînes de valeur du pétrole et du gaz, les taux d’accès à l’énergie dans la région sont restés faibles et la croissance économique limitée. Ces derniers mois, le déficit en énergie s’est aggravé avec le conflit en Ukraine, qui a accentué une pénurie en gasoil, essence et pétrole lampant, des produits dérivés du pétrole brut.

6500 kilomètres d’oléoducs et gazoducs

«Nous avons besoin de ces produits. Toutefois, nous comprenons aussi que nos capacités de raffinage individuel par État ne le permettent pas. Nous sommes également conscients que les moyens de transport que nous avons pour l’acheminement de ces produits vers nos populations ne sont pas toujours efficients», a ajouté Vincent de Paul Massassa. D’où la signature d’un protocole d’accord visant la construction d’un pipeline sous-régional dans le but de lutter contre la «pauvreté énergétique» en zone Cemac.

L’ambition du Cabef, de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et des bailleurs de fonds, est de construire, d’ici à 2030, trois systèmes multinationaux d’oléoducs et de gazoducs d’environ 6500 kilomètres, des dépôts de stockage, des terminaux de gaz naturel liquéfié, des raffineries et des centrales électriques au gaz reliant 11 pays, précise Reuters. L’objectif est d’en finir avec la dépendance des pays de la sous-région aux importations des produits raffinés.
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