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Insultes, menaces, paranoïa, excommunication… Au Gabon, la scission de l’Union nationale (UN) tourne à la foire d’empoigne
Publié le mardi 2 aout 2022  |  LaLibreville.com
Paulette
© Autre presse par DR
Paulette Missambo lors de son passage dans le Haut-Ogooué
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Les choses tournent à l’aigre entre les partisans de Missambo qui ne digèrent pas la décision de Paul-Marie Gondjout de créer sa propre formation. Une initiative qui sonne le glas de l’UN.

Rien ne va plus au sein de l’UN depuis que, le 23 juillet dernier, Paul-Marie Gondjout a pris l’initiative de créer l’Union Nationale Initiale (UNI), actant la scission en gestation au sein de ce parti d’opposition depuis plusieurs mois.

Ce lundi, les pro-Missambo ont fait publier sur un site d’information pro-opposition, sous la plume d’un certain Jean-Pierre Emane Mbare, présenté comme militant de l’UN résident à Paris en France, une tribune au vitriol à l’encontre de leur « bourreau ».

La création de l’UNI y est présenté comme un « acte de sédition » qui lui-même serait « l’illustration ultime d’une conception patrimoniale de la politique », POG étant le beau-fils du fondateur du parti, Zacharie Myboto qui, au demeurant, appuie son initiative.

Le signataire de cette tribune, écrite manifestement sous pseudonyme, rappelle que conformément « aux rappels à l’ordre du Secrétaire Exécutif, PMG encourt la « radiation » du parti ».

C’est alors que le propos vire au complotisme. A en croire son auteur, cette « scission » aurait été provoquée par des « complicités politiques externes bien identifiées », autrement dit une main noire dans le but, tenons-nous bien, d’obtenir « la fragmentation des forces du changement pour empêcher l’émergence de partis politiques puissants en mesure de surclasser le PDG à l’élection présidentielle ».

L’auteur n’est pas avare non plus d’attaques ad hominem. Autant à l’endroit de PMG qui, selon lui, « n’est pas seulement un mauvais perdant, il ne conçoit tout simplement pas que l’Union Nationale puisse être présidée par quelqu’un d’autre qu’un membre du clan Myboto », ; qu’à l’endroit de sa famille. « L’obstination presque suicidaire de PMG montre qu’après la disparition de l’UGDD, la famille avait besoin d’une structure politique bien à elle, à la fois comme instrument de visibilité politique, et comme moyen de marchandage mercantile. »

L’auteur, un brin paranoïaque, conclut son propos avec un procès d’intention. « À un an de l’élection présidentielle, il était devenu urgent de se démarquer, de prendre son autonomie, pour mieux faire prévaloir les intérêts familiaux et être, le moment venu, en position de se vendre au plus offrant quitte à rejoindre le PDG, parti politique que Zacharie Myboto a dirigé d’une main de fer pendant des décennies. »

Le linge sale, dit-on, se lave en famille. A moins que l’UN n’en ai jamais été véritablement une. Le triste spectacle qu’elle a offert ces derniers jours tend à le démontrer. Demeure désormais pour cette formation, au plutôt ce qu’il en reste, une question, essentielle, en vue de la présidentielle de 2023. Comment prétendre faire l’union de l’opposition quand on est incapable de la faire dans son propre parti ?
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