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Gabon : A la zizanie politique, l’Union Nationale (UN) ajoute un imbroglio juridique
Publié le vendredi 29 juillet 2022  |  LaLibreville.com
Paul-Marie
© Autre presse par DR
Paul-Marie Gondjout, le secrétaire exécutif de l’UN
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Décidemment, rien ne va plus au sein de l’Union nationale. Après l’annonce le 233 juillet dernier de la création de l’Union nationale initiale (Uni) par Paul-Marie Gondjout, entérinant de fait la scission du parti, celui-ci file tout droit vers un imbroglio juridique, prélude à une probable bataille judiciaire. Explication.

« Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ». Ce bon mot d’un ancien président français, beaucoup de dirigeants de l’Union nationale doivent aujourd’hui le méditer.

Après le coup de semonce provoqué par l’annonce par Paul-Marie Gondjout de la création d’un nouveau courant qui a tous les atours d’un nouveau parti, l’UNI, fruit de la scission avec l’UN, la formation d’opposition se dirige tout droit vers un imbroglio juridique, prélude à une probable bataille judiciaire qui s’annonce particulièrement animée.

Ayant perdu la première manche disputée sur le front politique en n’ayant pas su faire l’union au sein de son propre parti, Paulette Missambo et son camp (« son clan », disent ses détracteurs) tentent de porter le fer sur le plan juridique.

Dans un document interne daté du 25 juillet, Maxime Minault Zima Ebeyard, secrétaire exécutif de l’UN et proche de Missambo, a sommé le collectif d’élus qui a rejoint Gondjout de clarifier leur position. Pour ce faire, il a excipé l’article 6 alinéa 3 des Statuts de l’Union Nationale (UN) qui dispose que « l’appartenance à l’Union nationale est exclusive de toute adhésion à une autre forme de formation politique au sens de l’article 6 de la Constitution de la République gabonaise » et que « tout manquement à la présente disposition entraîne la radiation automatique ».

Les élus concernés, restés fidèles à Paul-Marie Gondjout, sont ainsi sommés de confirmer ou d’infirmer par écrit, au plus tard le 30 juillet prochain, qu’ils ont été associés à la démarche de création de l’UNI. Ils devront également indiquer ou non s’ils sont « adhérents » de ce parti et dont le Bureau national a été rendu public le 23 juillet, tout en confirmant s’ils acceptent les fonctions qui leur ont été attribuées.

Sérénité et combativité

Du côté des partisans de Paul-Marie Gondjout, on affiche sa sérénité et sa combativité. « On ne règle pas un différend politique par la voie juridique », assène l’un de ses lieutenants. Juriste de formation et de profession, celui-ci assure que « le procédé utilisé est truffé d’irrégularités sur le fond comme sur la forme et que celui-ci ne tiendra pas deux minutes devant un tribunal ». Et de prévenir : « On ne se laissera pas faire comme nous l’avons fait, à tort, le 13 novembre dernier, épisode sur lequel il y aurait beaucoup à dire », en référence à l’élection controversée, acquise par une seule petite voie d’écart sur 642 bulletins, de Paulette Missambo face à Paul-Marie Gondjout

Entre les deux figures de l’UN, le divorce semble bel et bien consommé.
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