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Corruption : Le sommet de l’État promoteur des détournements de fonds, selon le Copil citoyen
Publié le samedi 23 juillet 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le procès de l’ancien administrateur directeur général (ADG) de Gabon Oil Company (GOC), Patrichi Christian Tanasa, et ses trois coaccusés, a débuté ce lundi 18 juillet 2022 à Libreville, devant la Cour criminelle spéciale, pour s’achever le 20 juillet prochain.
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A la suite du procès de l’ancien Administrateur, directeur général (ADG) de Gabon oil compagny (GOC), Christian Patrichi Tanasa, le Copil citoyen est monté au créneau, le 21 juillet. Objectif : dénoncer «la manipulation de la justice aux fins des règlements de comptes». Pour les membres de cette plateforme, «le sommet de l’État est le principal promoteur de la corruption et des détournements de fonds…».

Le procès de l’ex-administrateur, directeur général de Gabon oil compagny (GOC), Christian Patrichi Tanasa, reconnu coupable des crimes de détournement de fonds publics, complicité de détournement et blanchiment des capitaux, et condamné à de 12 ans de réclusion, plus une amende de 76 millions de francs CFA, a permis au Copil citoyen de revenir sur la problématique de la corruption et détournements de fonds dans le pays.

Selon l’estimation de Me Homa Moussavou, l’un des avocats de l’accusation, entre mai 2018 et novembre 2019, environ 20 milliards de francs CFA auraient été détournés des caisses de la GOC et de la GOM (Gabon Oil marketing). Pour le Copil citoyen «le sommet de l’Etat est en réalité le principal promoteur de la corruption et promoteur des détournements de fonds d’une part et que le système judiciaire par ses actes atteste être aux ordres d’un système corrompu».

Le Copil citoyen rappelle qu’«en 2017, Francis Nkea, alors ministre de la Justice déclare que les magistrats sont corrompus» ; qu’«en 2019, Germain Ella Nguema, président du syndicat national des magistrats (Synamag) reconnait à son tour la corruption au sein du système judiciaire, entretenue par le pouvoir afin d’affamer les magistrats et qu’en mai 2022, il a dénoncé la corruption orchestrée lors de la sélection des étudiants magistrats».

Selon cet observatoire, la direction de l’Ecole de la magistrature a recruté, hors concours, 75 étudiants dont certains, présentés par les médias comme de jeunes militants du Parti démocratique gabonais (PDG), étaient recalés au premier tour avec 07/20 de moyenne. Or, pendant ce temps, souligne le Copil citoyen, des étudiants méritants n’ont pas pu être admis au second tour avec des moyennes de 11/20.

«Juger tous les corrompus et corrupteurs…»

Selon le Copil citoyen, «les malversations révélées au sein de la GOC par son ancien Administrateur directeur général sont quasiment les mêmes qu’on a observé dans la gestion des fonds Covid, que l’on soupçonne au ministère de l’Habitat et à l’ANUTTC avec les différents litiges fonciers, que l’on soupçonne au sein de la CNSS et de la CNAMGS, etc… avec à la manœuvre les mêmes commanditaires qui ne sont jamais inquiétés».

Il fait remarquer que «le Gabon, depuis l’arrivée, en 2009 de l’actuelle gouvernance, n’avait jamais enregistré autant de personnalités en prison pour des faits de corruption (…), même si le constat est que seuls les Gabonais, autochtones, se voient ouvrir les portes de la prison». En effet, les Gabonais d’adoption «ayant servis aux côtés du chef de l’État et ayant bâtis des fortunes dans leur pays d’origine ne se sentent nullement inquiétés».

Relevant toutes ces incohérences et fustigeant le fait de la Commission nationale de la lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), dont le budget annuel est de 2,988 milliards de francs CFA, qui ne fait pas son travail, le Copil citoyen invite «à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour des faits présumés de corruption et concussion contre le président de la CNLCEI et ses membres». Il appelle également à leur éviction et à la modification de la loi, afin que le président de cette commission soit voté par la Conseil économiques, social et environnemental (CESE), et sa nomination confirmée après audition devant le Parlement.

Pour le Copil citoyen il est urgent de mettre de l’ordre : «soit juger tous les corrompus et corrupteurs, soit les laisser en liberté dans l’attente qu’une gouvernance digne et intègre au Gabon arrive pour jouer son rôle».
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