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Gabon: la construction de la centrale de Ngoulmendjim (83 MW) pourrait démarrer en mars 2023 (Asokh Energy)
Publié le vendredi 8 juillet 2022  |  Le Nouveau Gabon
Barrage
© Autre presse par DR
Barrage de Ngoulmendjim
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Avec ses vastes étendues d’eau, le Gabon possède un potentiel hydroélectrique de 6 000 MW globalement sous-exploités.

Très attendus par les populations gabonaises, les travaux du barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW) devraient démarrer entre mars et avril 2023, a-t-on appris auprès des responsables d’Asokh Energy. La société est chargée de construire, gérer et exploiter l’infrastructure pendant une durée de 25 à 30 ans.

L’entreprise est détenue à 60 % par le Groupe Eranove et 40 % par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Le démarrage de ces travaux est conditionné par le bouclage de la mobilisation des financements.

Selon le maitre d’ouvrage, le projet est évalué à 400 millions d’euros, soit 262 milliards de FCFA, dont 65,5 milliards de FCFA (25 %) de fonds propres et 196,5 milliards de FCFA (75 %) qui seront apportés par les bailleurs de fonds, parmi lesquels la Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière internationale (SFI).

D’après Asokh, la part que doivent apporter les actionnaires du projet que sont Eranove et le FGIS, est déjà disponible et il ne reste plus qu’à mobiliser le reste des financements.

« Actuellement, nous avons déjà 100 millions d’euros qui représentent la part des actionnaires. Il ne reste plus que la part des bailleurs de fonds pour lancer les travaux. Nous sommes en discussion avec les bailleurs de fonds. On espère boucler les financements en novembre prochain », a affirmé un responsable d’Asokh Energy.

Une fois lancés, les travaux devront durer quatre ans, pour une mise en service de la centrale prévue en 2027.

Etude d’impact environnemental et plan de réinstallation

En attendant le démarrage des travaux, quelques progrès ont déjà été réalisés dans la mise en œuvre du projet. On peut par exemple citer l’étude d’impact environnemental ainsi qu’un plan de réinstallation (PAR) des personnes affectées par le projet, qui a été finalisé il y a quelques semaines.

L’étude d’impact environnemental a permis, selon Asokh Energy, « d’identifier, évaluer, atténuer et compenser les potentiels impacts » liés au projet de construction de la ligne de transport d’énergie de 225 kV reliant le poste de départ Ngoulmendjim (10,5 kV/225 kV) et le poste d’arrivée Ntoum 2 à Okolassi (225 kV/90 kV) sur 125 km.

Le plan de réinstallation quant à lui, a permis de recenser les personnes physiques ou morales situées sur les futures emprises des ouvrages du projet, d’identifier les différents biens affectés et négocier des mesures de compensation. Ainsi, 552 parcelles, 156 maisons habitées et 561 personnes ont été identifiées par le projet, apprend-on.

« Il en ressort que les populations affectées par le projet sont influencées par l’impact lié à l’emprise du projet, notamment sur la partie de la construction et de l’exploitation de la ligne 225 kV allant de la centrale au poste électrique de Ntoum 2. De ce fait, trois domaines de notre milieu naturel sont influencés : Environnement, Biodiversité et Social », explique Asokh Energy.

Par ailleurs, un plan de gestion environnemental social est prévu pour minimiser l’influence du projet sur l’environnement et les populations. Ce plan prévoit notamment, la protection de la ressource en eau, la protection du milieu naturel via des mesures en faveur de la biodiversité (faune, flore, écosystème), la gestion des déchets, la gestion des accès et la sécurité des installations.

7 % d’hydroélectricité dans le mix énergétique

Une fois achevée, la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim aura une capacité et une participation au réseau interconnecté (RIC) de 83 MW, avec une production annuelle équivalente à 550 GWh.

L’énergie qui y sera produite sera acheminée vers la commune de Libreville. Le projet ambitionne de contribuer à l’augmentation de la part de l’hydroélectricité dans le mix électrique à hauteur de 7 % et de créer 1 000 emplois dont 80 % de nationaux.

Sandrine Gaingne
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