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Élections 2023 : REAGIR et son mémorandum militent pour des scrutins apaisés et crédibles
Publié le jeudi 30 juin 2022  |  Gabon Review
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Entre éviction du bureau du Conseil gabonais des élections (CGE) dont les deux mandats autorisés sont arrivés à terme et l’organisation des assises politiques visant à revisiter le dispositif électoral actuel, le parti d’opposition Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (REAGIR) a élaboré un mémorandum d’une vingtaine de pages rendu public mercredi 29 juin et dont l’ambition est de parvenir à un nouveau code électoral pour des élections apaisées, crédibles et honnêtes.

Faillite supposée des institutions régaliennes du pays à l’exemple de la CNSS et de la CNAMGS, les grèves permanentes dans le public et le parapublic, la misère et la pauvreté endémiques… pour REAGIR, «la situation du pays est plus que jamais préoccupante [et celle-ci] commande, plus que jamais, de faire un choix juste, dépassionné, non partisan, mais urgent entre périr et réagir».

Aussi, pour en finir avec tous ces maux, le jeune parti d’opposition dit préconiser l’alternance politique et démocratique qui, selon lui, «permettra l’éviction du système PDG à l’origine de cette gangrène». C’est en cela que se justifie le mémorandum présenté à la presse ce mercredi. Le document d’une vingtaine de pages a l’ambition de «mobiliser le peuple gabonais autour d’un processus électoral apaisé, crédible et honnête», d’autant que le parti estime que «le Code électoral issu du dialogue d’Angondjé a institutionnalisé la fraude».

«Nous ne voulons plus de sang!»

Dans un pays où, rappelle Jean Valentin Leyama, secrétaire exécutif de REAGIR, «les seuls cas de violence collective sont invariablement liés à la contestation des élections depuis l’avènement de la démocratie en 1990», le parti dit vouloir en finir pour «pouvoir vivre un jour cette expérience inédite où, au terme d’une élection présidentielle, le vaincu, quand bien même chef d’État sortant, reconnaît sa défaite et félicite le vainqueur, les deux organisant une passation pacifique du pouvoir».

«Nous ne voulons plus de sang dans notre pays, et nous allons réagir en conséquence et en toute responsabilité ! Voilà pourquoi nous demandons de façon pressante et urgente des assises politiques nationales pour revisiter le dispositif le dispositif électoral actuel afin de garantir une alternance démocratique apaisée, tout en invitant le gouvernement à mettre en place un nouveau bureau devant conduire le CGE parce que l’actuel a épuisé le temps de deux mandats autorisés par la loi depuis avril dernier», invite François Ndong Obiang, président du parti.

À la suite de la présentation officielle de ce mémorandum, REAGIR prévoit de le transmettre aux autorités gabonaises ainsi qu’aux «amis du Gabon», à l’instar de la représentation des Nations Unies qui s’intéresse actuellement à question électorale dans le pays.
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