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Crise de la CNSS : Ndong Sima appelle l’Etat à payer sa dette sociale abyssale
Publié le mercredi 15 juin 2022  |  Gabon Review
Raymond
© Nouvelles du Gabon
Raymond Ndong SIMA, premier ministre
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Dans la foulée de la dissolution par le Conseil des ministres du Conseil d’administration et de la Direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en proie à de «profonds dysfonctionnements», l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima s’est exprimé sur la question ce 14 juin. Il appelle l’Etat à payer sa dette sociale abyssale pour éviter la faillite de cet organisme.

L’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima est très préoccupé par la situation que traverse la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Dans un post sur Facebook ce 14 juin, il invite à «distinguer la recherche des responsabilités (qui peut prendre du temps) de celle des solutions (qui doit être immédiate)».

Entre soupçons de malversations, dysfonctionnements, plaintes des usagers et menaces de fermeture par les employés, la CNSS est passée par toutes les cases avant la convocation par le président de la République, le 27 mai, du ministre de la Santé et des Affaires sociales et des patrons de la CNAMGS et de la CNSS pour leur dicter des décisions permettant d’en finir avec ces dysfonctionnements décriés par les Gabonais. Mieux, le Conseil des ministres qui a suivi le 7 juin a érigé une administration provisoire chargée de réformer la structure au cours des 12 prochains mois.

Raymond Ndong Sima souligne qu’«à ce stade, l’urgence est à la recherche d’une solution permettant de reverser les pensions et de mettre un terme à un abus de confiance insoutenable, situation qui a un impact désastreux sur la santé des intéressés et la qualité de leur vie».

Pour lui, «les retraités de la CNSS n’ont besoin ni de charité, ni de pitié de l’Etat». «Ils ont besoin en tout premier lieu et de manière urgente que l’État reverse non seulement les cotisations collectées auprès de sa main d’œuvre non-permanente mais aussi la part patronale qu’il doit en qualité d’employeur public; en somme que l’Etat paie sa dette. Il y a lieu de rappeler que la CNSS est par excellence un créancier privilégié», a-t-il précisé.

Les autorités ont en effet mis en place une administration provisoire chargée d’assurer l’administration, la gestion et la réforme de la CNSS sur une période de 12 mois. Elles ont également décidé de l’institution d’un Comité de surveillance et de contrôle, présenté comme un «organe d’appui à l’exercice du pouvoir de contrôle de l’État sur les actes de gestion des organismes de protection sociale».

Malgré ces réformes, l’ancien Premier ministre suggère qu’«il faut sans délai que l’Etat paie ce qu’il doit à la CNSS». Selon lui, «ce paiement doit venir en même temps que celui des salaires des fonctionnaires et avant toutes autres dépenses». «Il faut ensuite que l’Etat s’organise pour combler le déficit additionnel creusé par les gestionnaires qu’il a nommé à la tête de cet organisme», a-t-il ajouté.

A propos du Comité provisoire de gestion, il fait noter qu’il s’agit d’«un bon signal mais la mobilisation des fonds par une loi de finances rectificative ou un emprunt sont du ressort du gouvernement qui ne peut pas décemment maintenir en l’état ses dépenses courantes ou d’investissement alors qu’il traine une dette sociale abyssale». «C’est cette mobilisation qui constitue l’urgence absolue. C’est elle qui peut mettre un terme à une situation scandaleuse et tout simplement honteuse», assure-t-il.
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