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Virées librevilloises d’Ali Bongo : l’Union nationale s’insurge et appelle au sursaut
Publié le mardi 17 mai 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Virées librevilloises d’Ali Bongo : l’Union nationale s’insurge et appelle au sursaut
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Spectacle «triste et humiliant», «déshonorant pour le Gabon et pour la dignité de la fonction de président de la République», les récentes virées d’Ali Bongo dans certains quartiers de Libreville n’ont pas du tout plu au parti de Paulette Missambo qui en a profité ce lundi 16 mai pour inviter à nouveau les institutions compétentes, notamment la Cour constitutionnelle à déclarer la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat. Ci-après, l’intégralité de la communication de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, vice-président et porte-parole de l’Union nationale (UN).

DECLARATION DE L’UNION NATIONALE

Le week-end dernier, le peuple gabonais et l’opinion internationale ont assisté, à travers les réseaux sociaux, au triste et humiliant spectacle du président de la République, Chef de l’État transporté, seul, à travers les artères de la capitale de notre pays. S’il est vrai que la Garde Républicaine était présente tout au long de son parcours pour assurer sa sécurité, la police nationale qui est seule compétente pour assurer l’ordre public était totalement absente. Ni le Gouvernement, ni la Mairie de Libreville n’étaient présents comme l’exigerait le protocole républicain.

Au-delà de la colère qu’inspire ce spectacle déshonorant pour le Gabon et pour la dignité de la fonction de président de la République, cette séquence interpelle l’Union Nationale et oblige la communauté nationale dans toutes ses composantes au sursaut. En effet, depuis l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont a été victime Monsieur Ali Bongo en septembre 2018, notre pays est l’objet d’une imposture sans nom à laquelle toutes les institutions de la République se sont faites les complices malgré les interpellations de l’opposition et de la société civile. Cette imposture vise un seul objectif : le pillage des caisses de l’État et des ressources de notre sous-sol.

Nul ne peut contester que Monsieur Ali Bongo, depuis bientôt quatre ans, n’est plus en capacité d’exercer les charges de la fonction de président de la République, Chef de l’État. Et, à l’image de ce qui a été constaté par tous le week-end dernier, toutes les tentatives initiées jusque-là pour faire croire le contraire sont venues confirmer cette évidence qui aurait dû conduire la Cour Constitutionnelle à déclarer la vacance de la Présidence de la République dès le mois d’octobre 2018.

La déclaration de la vacance de la Présidence de la République, institution incarnée par une seule personne, vise à garantir la stabilité de l’État face à la fragilité humaine. Se refuser avec obstination comme le font les responsables de nos institutions est inadmissible, irresponsable et condamnable.

Depuis bientôt quatre ans, face au vide laissé par l’incapacité du président de la République, la production de faux actes administratifs engageant l’État gabonais à travers la signature falsifiée du Chef de l’État, le pillage notoire et incontestable des caisses de l’État et de nos ressources naturelles, l’instrumentalisation de la justice, ont causé comme jamais des dommages importants pour le Gabon, dont certains seront difficilement réparables.

En responsabilité et avec gravité, l’Union Nationale appelle une nouvelle fois les femmes et les hommes qui ont la charge de la direction de nos institutions à se saisir de cette situation et d’organiser sans délai la vacance de la Présidence de la République afin de préserver ce qui peut encore l’être. L’Union Nationale appelle également l’ensemble du corps social, notamment la classe politique, la société civile, les syndicats, les confessions religieuses et les organisations philosophiques à se saisir de cette question dont tout le monde a conscience qu’elle n’est plus acceptable.

Fait à Libreville, le 16 mai 2022

Pour l’Union Nationale

Le Vice-président et Porte-parole

Jean Gaspard NTOUTOUME AYI
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