Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Gabon : un haut-commissaire de la République soupçonné de corruption
Publié le jeudi 21 avril 2022  |  Gabon Review
Gabon
© Autre presse
Gabon : un haut-commissaire de la République soupçonné de corruption
Comment


Nommé le 4 mars dernier parmi les cinq hauts-commissaires de la République, Léon Nzouba intéresse fortement la justice suisse qui enquête depuis 2018 sur les liens financiers entre le Groupement Santullo Sericom Gabon S.A. et certains anciens ministres gabonais soupçonnés d’avoir été corrompus par l’homme d’affaires italien, Guido Santullo, décédé 4 ans plus tôt pour l’obtention de marchés publics.

Depuis 2018, à la suite d’une plainte de Libreville, le ministère public suisse a placé sous séquestre conservatoire les comptes de la famille Santullo. Les autorités gabonaises, qui ont récemment été exemptées de payer les 90 milliards de FCFA réclamés par le Groupement Santullo Sericom Gabon S.A. pour la réalisation de certains travaux, soupçonnent l’entreprise de BTP d’avoir eu recours à la corruption d’agents publics pour l’obtention de ses marchés au Gabon, en plus d’avoir surfacturé ses services. Seulement, l’enquête suisse s’intéresse fortement à certains cadres de l’administration publique gabonaise et même à d’anciens ministres du premier mandat d’Ali Bongo. À côté de celui de Magloire Ngambia qui a dû payer pour sa libération, le nom de Léon Nzouba apparaît également dans les papiers des enquêteurs.

Selon Africa Intelligence, la justice suisse s’intéresse en effet aux liens financiers entre l’ancien ministre (Éducation nationale, Relations avec les institutions, TP, Santé) et l’entrepreneur italien décédé en 2018. Leon Nzouba aurait séjourné à l’hôtel Mandarin oriental de Genève en mai 2012 aux frais de la famille Santullo. Ce séjour aurait-il joué en faveur du Groupement pour l’obtention de quelques marchés publics au Gabon ? Reste à la justice de le prouver.

Il semble pourtant qu’Ali Bongo n’ait pas souhaité tenir compte du fait que l’ancien médecin de sa famille soit soupçonné de corruption passive avant de le nommer en début mars parmi les principaux membres du Haut-Commissariat de la République. Nouvellement créée, la structure est chargée de l’aider dans sa fonction de président de la République.

Qu’à cela ne tienne, en 2017, dans une interview au jornal Echos du Nord, Guido Santullo avait affirmé avoir remis une somme de 50 millions de francs et une quantité importante de marbres à Léon Nzouba, alors ministre de la Santé. Cette contribution financière aurait permis à l’entrepreneur chargé de la construction du pont de Mayumba et de la route de Mouila-Ndendé à l’époque d’obtenir quelques facilités de la part des autorités gabonaises. Depuis, l’homme d’affaires franco-italien était revenu sur ses déclarations quelques semaines seulement après dans une autre interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Commentaires

Dans le dossier

Justice
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment