Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Le ministre gabonais Franck Nguéma contraint de démentir les accusations de présumés abus sexuels sur une adolescente commis par son soi-disant aide de camp : les leçons en tirer
Publié le jeudi 14 avril 2022  |  LaLibreville.com
Franck
© Autre presse par DR
Franck Nguéma, ministre délégué aux Forêts et à l’Environnement
Comment


Mardi 12 avril, le ministre des Sports a réagi aux accusations d’un père de famille qui affirmait que son soi-disant aide de camp, un dénommé Ludovic Malekou, aurait abusé sexuellement de sa fille. «Je n’ai jamais eu d’aide de camp portant ce patronyme», a déclaré Franck Nguema qui a invité la présumée victime et sa famille à « se rapprocher des autorités compétentes ».

Face à la viralité de la vidéo (celle du témoignage du père de la victime), Franck Nguema n’a semble-t-il pas eu d’autre choix.

Hier, mardi, le ministre des Sports, indirectement mis en cause, s’est exprimé sur ses réseaux sociaux.

« Une vidéo circule sur les réseaux sociaux avec des accusations très graves d’abus sexuels sur une jeune fille par un ‘supposé aide de camp du membre du gouvernement que je suis dont le nom est Malekou Ludovic’. Je n’ai jamais eu d’aide de camp portant ce patronyme », a déclaré Franck Nguema sur son compte Twitter.

Dans cette vidéo de 2 minutes et 50 secondes, on aperçoit un homme en compagnie de trois enfants, dont une adolescente. Le père sollicite l’intervention du président Ali Bongo Ondimba et son épouse Sylvia suite, affirme-t-il, aux abus sexuels dont aurait été victime sa fille par le supposé aide de camp de Franck Nguema. Selon le père, il ne s’agirait toutefois pas d’un viol.

Dans sa réponse, Franck Nguema, qui assure ne tolérer aucune forme de violences faites aux femmes et aux filles, a orienté la présumée victime et sa famille à se rapprocher de la Justice. « J’invite la famille de la victime ainsi que la victime à se rapprocher des autorités compétentes afin que justice soit faite si les faits sont avérés. »

Le ministre des Sports, qui n’est pas personnellement mis en cause dans cette affaire, n’a par ailleurs pas manqué de rappeler qu’ « au Gabon, le président de la République a durci la législation entre autres avec la loi n°006/2021 portant élimination des violences faites aux femmes ; et avec notamment le programme Gabon-Egalité ».

De cette affaire, il convient de tirer plusieurs enseignements. Tout d’abord, on peut y voir la confirmation du poids que jouent les réseaux sociaux dans la formation de l’opinion publique. Un phénomène observé à de multiples reprises dans un passé récent, notamment début 2020 lorsqu’une rumeur sur de soi-disant rapts d’enfants avait entrainé la mort tragique par lynchage de plusieurs personnes à Libreville. Face à ce phénomène qui n’est pas sans conséquence, loin s’en faut, sur la vie réelle, les autorités doivent s’adapter et faire preuve de réactivité. Certes, il ne faut pas faire confondre vitesse et précipitation. Toutefois, il convient de jouer selon « les règles du jeu », pour paraphraser une expression anglosaxonne, autrement dit celles de la société de l’information, époque dans laquelle nous vivons. En l’espèce, une prompte communication du Parquet aurait le mérite d’une part de montrer que les autorités se sont saisies du problème, qu’elle ne le néglige nullement comme on peut le lire ça ou là, alimentant la rhétorique « des puissants contre les faibles » ; d’autre part, de dissiper les rumeurs qui en l’absence de vraies informations se voient offrir un boulevard.
Commentaires


Comment