Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Économie
Article
Économie

Flux financiers illicites au Gabon : 70 % proviennent du secteur minier
Publié le samedi 2 avril 2022  |  Agence Gabonaise de Presse
Atelier
© Agence Gabonaise de Presse par DR
Atelier national sur les méthodes d’évaluation des flux financiers
Comment


Le rapport provisoire de l’atelier national sur les méthodes d’évaluation des flux financiers illicite clôturé ce 1er avril révèle que 70 % des pertes identifiées proviennent du secteur minier.

Deux jours durant, des experts des administrations publiques et privées et des partenaires au développement ont échangé sur les approches méthodologiques pour évaluer les flux financiers illicites d’origine commerciale au Gabon. Mais aussi, pour examiner le rapport sur l’analyse des flux financiers illicites dans le pays. Ce rapport révèle, entre autres, que 70 % des flux financiers illicites proviennent du secteur minier. Toute chose qui fait perdre à l’État un montant qui se chiffre en milliers de milliards de FCFA.

“Le montant des flux financiers illicites au Gabon varie entre 20 et 25 milliards de dollars. Ce n’est pas le montant exact, c’est une estimation. Mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que l’ampleur est quand même alarmante. On a besoin que le gouvernement fasse quelque chose. Sinon le pays est en train d’être volé en termes de ressources de développement qui devraient appuyer le changement socio-économique des citoyens gabonais (…) 70 % des pertes identifiées proviennent du secteur minier“, a fait savoir le représentant de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations-unies, Douglas Kigabo. Non sans préciser que le Gabon n’est pas une exception en la matière, et que le phénomène gangrène toute l’Afrique.

En effet, le rapport produit par la CEA au niveau africain montre des pertes estimées entre 50 et 80 milliards de dollars chaque année.

Au sortir de ces assises, plusieurs recommandations ont été faites, dont une des plus importantes est la mise en place d’une plate-forme collaborative inter institutionnelle pour endiguer ce fléau.

“Le constat accablant que nous avons fait dès le départ des faibles capacités opérationnelles de nos administrations nous amène après échange à une prise de conscience, en vue de la mise en place d’une plate-forme collaborative inter institutionnelle. Pour sa part, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite s’engage à apporter sa contribution afin de susciter des instances gouvernementales une approche normative pour encadrer la plate-forme”, a fait savoir le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, Nestor Mbou.

Ce travail qui vient de s’achever au Gabon va continuer dans d’autres pays africains afin de permettre à la CEA et à la CNUCED d’identifier des pistes de partenariat avec les institutions appropriées, en vue de réduire ces flux financiers qui affectent le développement des pays africains.

Florine Angue
Commentaires

Dans le dossier
Activités économiques
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment