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Affaire Ndoundangoye : un avocat et un juge d’instruction accusés d’avoir falsifié un PV
Publié le dimanche 20 fevrier 2022  |  Gabon Review
Justin
© Autre presse par DR
Justin Ndoundangoye, le ministre des Transports et du Tourisme face aux syndicalistes de Sogatra
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Ancien directeur technique de l’ARTF par qui la condamnation pour corruption contre Justin Ndoundangoye a été rendue possible en décembre dernier, Jean Aimé Nziengui a accusé vendredi 18 février un avocat qu’il aurait déconstitué et une magistrate de l’avoir forcé à faire des déclarations incriminant l’ancien ministre des Transports.

Coup de tonnerre ce vendredi à la chambre correctionnelle spécialisée. Condamné en première instance à 5 ans de prison, dont 4 fermes au même titre que Justin Ndoundangoye, Jean Aimé Nziengui a porté une accusation pour le moins grave à l’encontre d’une juge d’instruction et d’un de ses conseils dont il se serait débarrassé depuis.

Devant la cour d’appel vendredi, l’ancien directeur technique de l’ARTF et actionnaire d’INGERAIL, une société ayant acquis un marché public du temps où Justin Ndoundangoye était ministre des Transports, a contesté sa condamnation de 5 ans pour corruption et prise illégale d’intérêt intervenue le 10 décembre 2021. Il conteste surtout la procédure qui y a conduit.

« Non seulement je ne me reconnais pas dans le procès-verbal issu de mon audition au B2 parce que j’ai subi une torture psychologique, d’autant que je n’ai pas été mis en garde à vue, mais dans les geôles de ce service, mais je conteste également le PV issu de mon audition chez la juge d’instruction, le 17 janvier 2021. Ce jour-là, quelque temps après le début de l’audition, un des deux avocats qui m’accompagnaient a dû sortir pour une obligation. C’est à ce moment que les choses ont évolué : la juge d’instruction m’a demandé de changer ma version des faits pour accuser M. Ndoundangoye. À la question de savoir pourquoi et face à mon refus, mon avocat m’a crié dessus en me demandant ce que je ne comprends pas. Par la suite, la juge a dicté à la greffière ce qu’elle voulait faire apparaître dans le PV. Pour marquer mon refus, je n’ai signé que la dernière page dudit PV« , a raconté M. Nziengui devant la barre.

Colère et menace de la corporation

Comme il fallait s’y attendre, les accusations du prévenu ont « profondément choqué » la procureure générale ainsi que les magistrats et avocats présents dans la salle. Si un des conseils de Justin Ndoundangoye a souhaité que l’affaire ait une suite, Me Moutsinga, avocat de la partie civile, a menacé M. Nziengui de poursuites judiciaires.

« On ne met pas en cause deux institutions de façon aussi grave. Cela peut se retourner contre le prévenu. Nous ne sommes pas là pour faire du cinéma ou du théâtre« , s’est emporté Me Homa Moussavou, non sans affirmer qu’en dépit des tentatives de « fuite en avant » de l’accusé, les déclarations de celui-ci sont les mêmes que celles retrouvées dans le PV du B2, en enquête préliminaire.

« On ne fait pas de telles révélations, sachant les risques que cela comporte, si ce n’est pour exprimer sa volonté de faire éclater la vérité« , a estimé pour sa part Me Nkoulou Ondo.
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