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Lutte contre la corruption : Le Gabon à la recherche de bonnes pratiques
Publié le mercredi 16 fevrier 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le ministre d’Etat chargé des Relations avec les institutions, Francis Nkéa coordonnateur du dialogue national
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Sous le thème «La corruption parlons-en sans tabou», une conférence débat initiée par le cabinet Deloitte et parrainée par le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption a été organisée ce 15 février à Libreville. Elle a permis aux participants de faire des propositions concrètes pour permettre au Gabon d’accélérer sa dynamique en matière de lutte contre ce phénomène.

«La corruption parlons-en sans tabou». C’est autour de ce thème qu’ont échangé ce 15 février, institutionnels, agences gouvernementales, bailleurs de fonds et représentants du secteur privé réunis par le cabinet Deloitte qui organisait une conférence-débat parrainée par le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Pour l’associé directeur général de Deloitte Gabon, il s’agit d’un thème actuel d’autant plus que le dernier rapport de Transparency international indique qu’environ 86% des pays à travers le monde n’ont que peu progressé, voire aucunement dans la lutte contre la corruption durant les 10 dernières années. Si Nicolas Balesme a noté que le Gabon a progressé d’un point et de 5 rangs par rapport à 2020, il a souligné que le pays se situe en dessous de la moyenne de l’Afrique subsaharienne (environ 33/100).

«La corruption existe dans toutes les sociétés»

D’où la nécessité de parler de ce phénomène. «Il ne faut pas avoir honte de parler de la corruption. La corruption existe dans toutes les sociétés», a déclaré le ministre en charge de la Lutte contre la corruption. «C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser avec Deloitte ce genre d’événement pour parler suffisamment de la corruption, de ses causes, de ses conséquences et des solutions pour lutter contre ce phénomène», a poursuivi Francis Nkéa. Au nombre des solutions évoquées au cours des échanges, a égrené Christian Levesque, l’expert canadien invité pour la circonstance, la formation, la communication, la compréhension des risques dans différentes organisations et la révisions de toutes les façons de faire. «C’est là une des clés qui va nous permettre d’éviter la corruption pour le futur», a-t-il dit.

Pour Christian Levesque, à cela devrait s’ajouter la Culture. L’idée, amener les artistes et influenceurs à participer à l’éducation de la population en matière de lutte contre la corruption. Il y voit un signal envoyé au reste du monde au-delà de la volonté d’engagement du gouvernement gabonais dans cette lutte. Une volonté qui aurait permis au Gabon de progresser dans le rapport de Transparency international, malgré un contexte de stagnation de la plupart des pays. «Lorsqu’on stagne, il faut chercher à changer cette situation et chercher à s’améliorer de façon constante indépendamment du niveau où l’on se trouve sur la question de la bonne gouvernance», a commenté Gomez Agou, le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon.

Les efforts du Gabon vus par le FMI

Estimant que la question de l’amélioration de la bonne gouvernance est similaire à la question de l’excellence, il encourage les autorités gabonaises à faire d’avantage d’efforts. «On ne s’arrête jamais de s’améliorer», a-t-il dit rappelant que le FMI a conclu avec le Gabon, un programme triennal ayant une «composante très importante en matière de gouvernance». «Au cours de ces discussions, nous avons rappelé les premiers fruits de cette composante, de l’engagement du gouvernement à améliorer la bonne gouvernance», a déclaré Gomez Agou évoquant au titre des signaux envoyés par le Gabon, la ré-adhésion du Gabon à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). «Il y a un rapport qui est attendu dans 14 mois environ et qui permettra de voir les revenus et le partage de ces revenus à l’intérieur des secteurs pétrolier, gaz et mines», a-t-il indiqué.

Selon le représentant du FMI, s’y ajoutent la mesure prise par le gouvernement concernant la publication régulière d’une note sur le secteur pétrolier ; un autre en matière de commande publique, concernant la publication des noms et nationalités des bénéficiaires des marchés publics ; une autre encore sur la déclaration des patrimoines des officiels de la République. «C’est un ensemble de mesures que le gouvernement est en train de prendre. En tant que FMI nous encourageons le gouvernement à continuer afin que cela puisse améliorer la qualité de vie des populations», a dit Gomez Agou.
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